Publié le 27 May 2016 - 12:47
RENCONTRES MENSUELLES DE LEGS AFRICA

Des chercheurs appellent à l’unité culturelle et économique de l’Afrique 

 

L’unité de l’Afrique continue de susciter un débat chez les chercheurs et acteurs sociaux. Dans le cadre des rencontres mensuelles initiées par l’Association leadership éthique gouvernance stratégies pour l’Afrique (Legs Africa), la salle Amady Aly Dieng de l’harmattan a accueilli avant-hier une conférence sur le thème ‘’l’unité culturelle et économique de l’Afrique’’.

 

Une Afrique souveraine et unie. C’est ce que veut l’Association leadership éthique gouvernance stratégies pour l’Afrique  (Legs Africa). Mercredi soir, dans le cadre des rencontres mensuelles entre chercheurs et acteurs sociaux, elle a organisé un débat sur le thème ‘’l’unité culturelle et économique de l’Afrique’’. Cette unité dont parlent déjà beaucoup de décideurs a été largement défendue par des écrivains notamment Amadou Elimane Kâne, Felwine Sarr et l’économiste Ndongo Samba Sylla.

De l’avis d’Amadou Elimane Kane, cette construction des Etats-Unis d’Afrique est obligatoire pour pouvoir faire face aux enjeux politiques et économiques mondiaux. ‘’Nous avons besoin de cette dynamique unitaire qu’il faut construire pour avoir une société juste et équilibrée’’, dit-il. Et selon Ndongo  Samba Sylla, cette unité est bien possible mais pas sous toutes les formes. Et cela, à cause de facteurs d’ordre technologique, de grands bouleversements qui auront lieu dans les années à venir et surtout du système capitaliste. Felwine Sarr lui, est d’avis qu’il faut une profonde évolution culturelle qui pourra permettre une articulation entre l’économie et la culture.

Tous, ils pensent que l’Afrique a besoin de son patrimoine et de son histoire pour bâtir un continent qui évolue en fonction de ses besoins. Pour le  président de l’Association Legs, Elimane Kane, il faut aller vers cet objectif qui est une vision des pères fondateurs de l’Afrique souveraine. ‘’Tant que l’Afrique sera divisée en 54 Etats, elle sera toujours le continent des peuples laissés pour compte. C’est pourquoi Cheikh Anta Diop, Nkrumah et tant d’autres l’avaient défendue par la science, l’action politique, le développement’’, estime-t-il.  Dans la même logique il a ajouté : ‘’Le 25 mai 1963 a été mise en place l’Organisation de l’unité africaine, une proposition qui malheureusement n’a pas entériné la véritable vision que proposait Kouamé Nkrumah à l’époque à savoir : aller aux indépendances avec une unité réelle des Etats.’’

Le prix du penseur de la souveraineté décerné à trois écrivains

Cette rencontre était aussi une occasion pour décerner le ‘’Prix du penseur de la souveraineté’’ à trois intellectuels sénégalais. Et les lauréats ont été les panélistes du jour. Il s’agit d’Amadou Elimane Kane, Felwine Sarr et Ndongo Samba Sylla.  Une distinction que M. Kâne, un des initiateurs du projet, considère comme un geste de reconnaissance que le Legs donne à ces penseurs au niveau national, le temps d’en faire un prix continental.

AMINATA FAYE  

 

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