Publié le 13 Jul 2017 - 15:27
RENFORCEMENT DU SYSTEME DE SANTE

Le Sénégal et la Belgique cherchent la bonne voie

 

Le Sénégal veut tirer des leçons de l’expérience de la Belgique en ce qui concerne l’accès aux soins des populations, afin de renforcer son système de santé. Ce projet, mené depuis 2012, va permettre au pays de développer sa politique de santé.

 

Le Sénégal a sollicité l’appui du Royaume belge pour renforcer son système de santé. Il s’agit d’un programme de santé sénégalo-belge qui a piloté deux expériences complémentaires qui visent à développer une assurance maladie publique nationale. D’une durée de cinq ans, il a démarré en 2012. Un forum a été organisé hier, afin de permettre aux autorités sénégalaises de tirer les leçons pour un meilleur système de santé. Selon le directeur de cabinet du ministère de la Santé qui a présidé la cérémonie d’ouverture, l’objectif de ce programme est d’améliorer l’accès aux soins pour les populations dans les régions de Thiès, Kaolack, Fatick, Kaffrine et Diourbel. ‘’La Belgique a mis à la disposition du ministère un financement de 16 912 900 euros pour le Paodes et 5000 000 euros pour le Pagosan exécuté à près de 80% en 2017, et qui doit être entièrement absorbé avant la clôture du projet prévu dans trois mois’’, a expliqué M. Ibrahima Seck.

Cet appui, a-t-il dit, a permis de financer la construction de trois postes de santé, d’un pavillon de chirurgie, deux sièges, d’unités départementales de l’assurance maladie et de réhabiliter quatre centres et deux postes de santé dans les régions d’intervention. ‘’Diverses infrastructures au niveau central et décentralisé ont été construites ou réhabilitées, notamment le pavillon d’extension des services centraux du ministère. Des équipements pour le fonctionnement des services sanitaires décentralisés ont été acquis’’, a-t-il fait savoir. Des domaines novateurs tels que la prise en charge des urgences, des pathologies ophtalmologiques, des maladies non transmissibles ont été soutenus. Cet atelier, espère le directeur de cabinet, permettra aux experts de partager leurs expériences et de capitaliser les stratégies les plus performantes pour atteindre la couverture sanitaire universelle.

Dans la même veine, le directeur général de la Santé, docteur Pape Amadou Diack, a souligné que depuis plusieurs décennies, le Sénégal bénéficie de l’appui du gouvernement belge. ‘’Cela nous a permis de renforcer l’offre et la demande. Il s’agissait surtout de renforcer le système de santé et de s’inscrire dans la logique de développer le maximum d’activités dans le cadre de la CMU. Nous allons passer en revue toutes ces actions et voir les leçons apprises et aller dans le sens d’un nouveau projet et surtout faire en sorte que toutes les bonnes pratiques soient capitalisées au profit de notre population.’’

Docteur Vincent, responsable du programme d’appui de la Belgique au Sénégal, a précisé qu’ils sont à la disposition des autorités sénégalaises pour permettre d’améliorer la qualité  des soins et l’accessibilité financière des populations, surtout rurales, dans les districts sanitaires. Mais pour y arriver, souligne-t-il, il y a des défis à relever. ‘’Nous avons proposé des mutuelles à grandes échelles professionnelles, alors que la politique nationale est plutôt tournée vers des mutuelles gérées par des volontaires dans les collectivités locales. Maintenant, il faut voir quel est le modèle qui convient le mieux au Sénégal. Pas pour dire que le projet a produit un modèle unique valable, il faut qu’il y ait des choses positives et des choses négatives. C’est au ministère de la Santé d’en tirer les leçons pour un meilleur accès aux soins par les populations’’, suggère-t-il. 

VIVIANE DIATTA

 

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