Publié le 7 Mar 2019 - 20:26
RENFORCEMENT EN EAU POTABLE A DAKAR

Encore 5 mois pour en finir avec les problèmes d’eau

 

La capitale Dakar n’en a pas encore fini avec les problèmes d’eau. Mais, selon le directeur général de la Sones, ce n’est plus qu’une question de mois (5 plus exactement), le temps de l’achèvement des travaux de Psdak 2.

 

Lancée il y a 5 mois, la phase 2 du Programme spécial de renforcement de l'alimentation en eau potable à Dakar (Psdak) de Bayakh débutera sa mise en service dans 5 mois. Une enveloppe de 13 milliards a été mobilisée pour renforcer la production, améliorer la qualité de l'eau distribuée et sécuriser la fourniture d'énergie électrique. Ce Psdak 2 est considéré comme une solution intermédiaire, en attendant la réalisation des ouvrages structurants comme Keur Momar Sarr 3 et l'usine de dessalement des Mamelles. Il est fort de 6 forages, d'une station et d'une conduite de transfert sur l'axe Diende - Thieudem pour un volume additionnel de 15 000 m3/j. 

Hier, lors d'une visite de chantier, le directeur général de la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones) a fait l’état des lieux des travaux engagés. Jean-Charles Fall renseigne que ses services sont à un peu moins de 70 % de niveau d'exécution.

La canalisation qui doit quitter Thieudem pour rejoindre la plateforme de Bayakh, longue de 9 km, est posée à moitié, dit-il. Il ne reste plus que la partie urbaine qu’il faut installer et qui était liée à quelques contraintes qui sont levées. "La cadence de pose se poursuit. Nous pensons que, d'ici la pointe, tous ces ouvrages seront mis en service", ajoute M. Fall. Selon qui la Sones est en avance sur les délais. "Ils ont été démarrés depuis 5 mois. Nous poursuivrons le travail. L'essentiel, pour nous, est qu'il y ait assez d'eau pour les populations’’.

En outre, le Dg révèle que cette phase 2 permettra de mobiliser 15 000 m3/j supplémentaires. "Ce qui nous mettra dans une position d'excédent entre les besoins en eau et la capacité de production. Le déficit dont on parlait depuis plusieurs années, nous l'avons presque résorbé. Aujourd'hui, nous songeons aller vers un excédent de production, afin que d'ici que nos projets structurants puissent arriver à terme, en 2020, que Dakar ne puisse pas manquer d'eau. Nous sommes dans une dynamique permanente de mobilisation de ressources en eau complémentaire en faveur des populations de Dakar et de la banlieue", explique M. Fall. Pour le Dg, la Sones est dans cette dynamique de satisfaire toutes les localités traversées, comme celles de l'agglomération de Bayakh, Thieudem, Ndam… afin que ces populations aient un meilleur accès à l’eau potable.

L'Etat est en train d'anticiper...

"Nous sommes assez satisfaits de ce que nous avons vu. Nous avons mobilisé aujourd’hui un volume additionnel, en moins d'un an, de 50 000 m3/j. C'était juste pour renforcer l'alimentation en eau potable à Dakar. C'est ce qui justifie que beaucoup de quartiers, qui n'avaient pas d'eau ou en baisse de pression, bénéficient d'une meilleure alimentation", poursuit le Dg de la Sones. Selon qui cette dynamique soutenue se poursuit, raison pour laquelle l'Etat est en train d'anticiper sur la pointe à venir, autrement dit la période de chaleur qui se profile, d'ici juin et juillet.

CHEIKH THIAM

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