Publié le 12 Oct 2018 - 23:55
RENOUVELLEMENT BUREAU ASSEMBLEE

Redistribution des cartes dans le groupe Liberté et démocratie

 

Le Bureau de l’Assemblée nationale risque d’être remanié aujourd’hui, si la majorité exige une parité absolue effective, conformément à la volonté des femmes parlementaires.

 

Jour de vérité pour Madické Niang et Pape Diop. Si, pour le premier, les carottes semblent déjà cuites, lui-même ayant affirmé n’être pas dans les dispositions de se battre pour le poste de président du groupe parlementaire Liberté et démocratie. Pour le second, rien n’est moins clair. Une chose est sûre : les femmes députés, selon ‘’Les Echos’’ hier, exigent son départ, afin que la parité hommes-femmes soit respectée.

En effet, dans le bureau sortant qui sera renouvelé aujourd’hui, il y a cinq hommes pour seulement trois femmes. Suffisant pour que les femmes parlementaires ruent dans les brancards. Elles réclament la parité absolue. Mais pourquoi s’en prendre au seul poste de vice-président qui était réservé à la minorité ? Qui sont dans ce groupe de femmes ? Y a-t-il toutes les sensibilités de l’Assemblée nationale… ? Autant de questions qui restent à élucider. Dans tous les cas, les solutions ne manquent pas, de l’avis de certains experts : ‘’Si tant est que leur seul motif est le respect de la loi.’’

A en croire ces spécialistes, la solution pourrait d’abord être légale ; en cas de divergence dans l’interprétation, la politique pourrait permettre de dépasser l’imbroglio. Sur le plan légal, ils estiment que le vice du Bureau de l’Assemblée nationale, ce n’est pas d’avoir des hommes comme septième et huitième vice-président, mais d’avoir un président homme (Moustapha Niasse) et un 1er vice-président homme (Moustapha Cissé Lo). Le premier vice-président de l’Assemblée doit normalement être une dame, puisque le président est un homme, soulignent-ils.

Ainsi, les femmes devront occuper les premier, troisième, cinquième et septième postes de vice-président. Les hommes, eux, devront prendre les autres postes dont le huitième.

Même si cette thèse ne manque pas de pertinence, elle risque de se confronter à l’ostracisme de la majorité qui ne semble pas être dans les dispositions de faire des concessions. Mais au cas où cette interprétation de la loi sur la parité ne passe pas, nos interlocuteurs considèrent que, par élégance démocratique et gentlemen agreement, Benno Bokk Yaakaar devrait se choisir une vice-présidente et respecter la volonté de l’opposition de mettre l’homme qu’elle veut à la huitième place. Auparavant, il va falloir convaincre Moustapha Cissé Lo qui devrait passer son poste de premier V-P à Awa Guèye jusque-là deuxième V-P.

Au cas où la majorité campe sur sa position de mettre Cissé Lo comme premier vice-président, les femmes sur leur position d’exiger la parité, cela risquerait d’entrainer un véritable tsunami dans le groupe Liberté et démocratie. Certains se demandent déjà si ces derniers pourraient, en pareil cas, s’entendre autour d’une vice-présidente, comme ce fut le cas avec Pape Diop.

MOR AMAR

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