La rentrée scolaire a été effective, hier dans la banlieue dakaroise. Dans la commune de Keur Massar (Département de Pikine), les enseignants ont répondu présent dans les établissements scolaires publics.

Les enseignants ont repris du service après quelques mois de vacances. Menacée de perturbation, la rentrée des classes a été effective dans les établissements scolaires. Dans toutes les écoles visitées, les enseignants et le personnel administratif étaient présents. A l’école Castor Sotrac, l’ambiance est très animée en cette matinée du 5 octobre, jour de la rentrée des enseignants.

Dans la cour, les va-et-vient des parents et élèves venus remplir les formalités des inscriptions et réinscriptions donnent un avant-gout de l’ambiance qui régnera sur ce lieu durant toute l’année scolaire. Les enseignants sont regroupés à l’ombre de l’un des bâtiments en stage, faute de salle des professeurs. Contrairement à beaucoup d’écoles de la banlieue, on n’a pas pratiquement besoin de désherbage car il n’y a que quelques herbes très espacés sur la surface sablonneuse. Cette école mixte fait partie des plus peuplées de la banlieue. En effet, l’école primaire héberge des collégiens, ce qui fait qu’il y a un directeur pour l’élémentaire et un principal pour le collège.

Les deux responsables affirment que les enseignants ont répondu présent et que le ‘’Ubbi tey jang tey’’  est tout à fait possible dans cette école car, les instituteurs et professeurs sont prêts. ‘’Tout le personnel est là et par rapport à d’autres écoles, nous pouvons dire que toutes les conditions sont réunies pour démarrer les cours le jour de la rentré’’, rassure le Directeur Lamine Kane. Son voisin le principal du CEM, Alioune Dieng, parle le même langage. Selon lui pratiquement il n’y a pas de problème car tout le monde est prêt pour débuter l’année. ‘’Nous avons cette année des classes de 3^ème. C’est la première promotion et nous comptons démarrer les cours avec elles dès le 8 octobre (jeudi prochain). Le reste des élèves peut commencer avec un peu de retard car on n’a pas encore terminé les inscriptions’’, renseigne t-il.

Dans la commune de Keur Massar, la situation est presque partout identique car elle n’a pas été trop touchée par les inondations. A l’école élémentaire de la Cité Aïnoumady, non seulement les instituteurs sont présents, mais lors de notre passage, le Directeur intérimaire Dola Faty dirigeait une réunion du personnel pour voir comment démarrer les cours dans les meilleurs délais. Toutefois, quelques soucis sont notés par le chef de l’établissement. A en croire ce dernier, tous ses hommes sont en place et sont prêts pour commencer les cours, mais les conditions ne sont pas totalement réunies. ‘’La cour n’est pas encore désherbée, mais je pense que ça se fera avant la rentrée des élèves. Les enseignants ont respecté le rendez-vous qui faisait l’objet d’inquiétudes à cause notamment du « concept Ubbi tey grève tey » lancé par certains syndicats d’enseignants. Ils menaçaient de partir en grève le jour de la rentrée’’, a soutenu M. Faty.

Les professeurs au lycée de Keur Massar n’ont pas dérogé à la règle. Selon le proviseur Maguèye Diouf, ils étaient tous présent hier matin sur leur lieu de travail, sauf  ceux qui avaient des rendez-vous médicaux. Ici les cours risquent de ne pas commencer jeudi prochain, à cause des lenteurs notées dans les procédures d’inscription et réinscription. ‘’Pratiquement toutes les classes sont accessibles. Mais le problème est que les élèves viennent de commencer les inscriptions, ouvertes pourtant  depuis le mois de septembre’’, explique M. Diouf. Il déplore enfin l’absence de la mairie et des parents d’élèves dans les travaux de désherbage du lycée.

Abdourahim Barry (stagiaire)