Publié le 5 Sep 2016 - 18:38
RESULTATS DES ELECTIONS DU HCCT

Sall confirme son  Khalifat à Dakar

 

Les élections des membres du Haut conseil des collectivités territoriales ont débouché hier sur une victoire de Khalifa Sall à Dakar. Le maire de Dakar reprend ainsi l’avantage sur le Président Macky Sall sorti largement victorieux dans la capitale sénégalaise, lors du référendum du 20 mars dernier.

 

La bataille pour le contrôle de Dakar a bel et bien eu lieu lors des élections hier, des membres du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT). Mieux, elle a été âpre jusqu’au bout. Mais au finish, elle a tourné à l’avantage du maire de Dakar. Khalifa Ababacar Sall est en effet sorti victorieux de ce duel avec le camp présidentiel. Mais de justesse car l’écart n’est pas trop grand. Il a été talonné dans tous les trois bureaux de vote du centre Mame Yacine Diagne, plus connu sous le nom de Ecole Thiong.

Dans le bureau de vote no 1, Khalifa Sall et sa coalition And Taxawu Dakar ont obtenu 168 voix contre 155 pour BBY et 5 seulement pour Les démocrates réformateurs (LDR) sur les 332 suffrages valablement exprimés. Au bureau de vote no 2, sur les 366 inscrits, 326 suffrages valablement exprimés ont été décomptés. And Taxawu Dakar en a engrangé 182 voix et BBY 139. Modou Diagne Fada et ses camarades du LDR n’ont pas su faire mieux dans ce bureau de vote. Ils ont conservé le même score (5 voix) qu’ils ont pu décrocher également dans le bureau de vote no 3. Là aussi, Khalifa Sall et ses camarades de And Taxawu Dakar sont arrivés en tête avec 167 voix contre 148 pour la coalition BBY.

Pourtant, dans la matinée d’hier, rien ne présageait une telle situation. Même si en réalité, une défaite de And Taxawu Dakar aurait surpris plus d’un du simple fait qu’elle contrôle 16 sur les 19 communes de Dakar, les leaders de BBY dont Alioune Ndoye du Parti socialiste (PS) et Abdoulaye Diouf Sarr, patron des ‘’apéristes’’ de Dakar, affichaient une telle sérénité qui rassurait leurs militants et sympathisants sur une probable victoire au sortir du scrutin. Cette assurance se lisait jusque même dans le discours qu’ils tenaient. ‘’Nous allons triompher à Dakar. Les responsables du camp adverse nous accuse d’achat de conscience parce qu’ils savent qu’ils vont perdre ces élections’’, a déclaré le maire de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye à la sortie du bureau où il a voté. Au finish, a persiflé  le maire de la Médina, Bamba Fall, ‘’l’honneur a triomphé sur l’argent’’. Et pour le maire de Mermoz-Sacré cœur, Barthélémy Dias, ‘’la voix des dakarois a été préservée d’une confiscation ratée’’.

KHALIFA SALL, APRES LA VICTOIRE DE SA COALITION

‘’Cette élection était un scrutin de second collège’’

‘’Nous étions venus pour gagner. Nous l’avons fait grâce à Dieu. C’est l’occasion pour nous, de remercier les dakarois. Mais aussi toutes celles et tous ceux qui nous ont accompagnés et soutenus. Parce que ce sont de vraies forces vives, des parents, des autorités qui nous ont soutenus, accompagnés et encouragés. C’est aussi le moment de remercier tous ces jeunes maires et toutes les composantes de And Taxawu Dakar. Ils ont fait un excellent travail. Ils se sont tous investis depuis plus de quinze jours pour assurer cette belle victoire. 

Je voudrais donc féliciter toutes les forces politiques qui étaient avec And Taxawu Dakar. Après les avoir félicité, je voudrais également féliciter ceux qui étaient en face de nous. Ils se sont battus, ils ont été battus. C’est le lieu de les rendre hommage et de leur dire que c’est cela la loi du jeu politique. Ils n’ont pas démérité mais les électeurs ont choisi et c’est And Taxawu Dakar qu’ils ont choisi. Maintenant, il faudra tirer les enseignements de ce scrutin après. Mais ce qui est important, c’est que la lecture qu’on a de l’adversité à laquelle nous faisions face est quelque chose d’inhabituelle. On casse une majorité pour faire de la politique politicienne. Cette élection n’en valait pas la peine. C’était un scrutin de second collège. Mais cela a été pour nous l’occasion d’apprendre politiquement et d’apprendre sur les gens’’.  

ASSANE MBAYE

 

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