Le baromètre Jangandoo a livré hier les résultats de son évaluation 2016 des performances des élèves en lecture, mathématiques et culture générale. Un taux faible de 20% a été atteint dans les 45 départements du Sénégal.

Le Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (Lartes-Ifan) a procédé hier à la restitution des résultats de l’enquête 2016 du baromètre Jangandoo. Les conclusions de cette étude démontrent, selon la coordonnatrice du baromètre Jangandoo Rokhaya Cissé, que les enfants ont des difficultés dans les disciplines fondamentales comme la lecture, les mathématiques, surtout dans le domaine de la compréhension et de la résolution des problèmes. ‘’Ils éprouvent de nombreuses difficultés, parce que nous avons des taux de réussite qui n’atteignent pas les 50% au niveau médian, c'est-à-dire qui est en deçà de ce qui est attendu d’un enfant de 9 à 16 ans à qui on administre un test de troisième année d’apprentissage.’’

Le premier seuil de l’enquête s’est intéressé aux classes de CE2, le second à la 6^ème et 5^ème collège et le dernier aux classes de 4^ème et 3^ème. ‘’Les performances, se désole-t-elle, sont très faibles’’. Des disparités régionales sont aussi notées. D’après la coordinatrice, il faut des programmes de remédiation pour que la tendance soit renversée.

‘’Sur 22 000 enfants, seuls 20% ont réussi au test’’

‘’En lecture, les résultats sont très faibles.En mathématiques et culture générale c’est légèrement mieux. Nous avons touché plus de 16 000 ménages et 22 000 enfants’’, dit-elle. Sur ces 22 000 enfants, seuls 20% ont réussi à ce test. Elle fait remarquer que les enfants issus des ménages dirigés par les femmes sont plus performants. ‘’Il appartient d’ores et déjà de faire des analyses approfondies pour pouvoir corréler les informations que nous aurons sur ces ménages spécifiques et les performances de ces enfants’’, dit-elle. Le directeur de cabinet du ministre de l’Education nationale, Joseph Pierre Ndiaye, signale que les résultats seront étudiés attentivement. Selon lui, cela va permettre d’avoir des données exhaustives, un précieux baromètre qui vient s’ajouter au dispositif d’évaluation du ministère.

Après avoir consacré l’année 2015 à la mise au point d’un dispositif d’assurance qualité, l’échantillon passe de 10 000 à 16 000 ménages et acquiert une représentativité départementale avec 746 districts de recensement dans les 45 départements.