Publié le 15 Dec 2018 - 22:08
RETARD DANS LA CONSTRUCTION DES CIMETIERES DE GUEDIAWAYE

La mairie parle de lenteurs administratives 

 

Si la construction des cimetières musulman et chrétien de la ville de Guédiawaye n’a pas encore démarré, c’est parce qu’il y a des lenteurs au niveau administratif, selon le 1er adjoint à la mairie de cette ville.

 

Voilà 4 ans que la construction des cimetières musulman et chrétien de la ville de Guédiawaye ne démarre pas. Le 1er adjoint à la mairie de cette ville explique cette situation par des lenteurs administratives. Hier, Cheikh Ndongo Guèye a tenu un point de presse pour renseigner qu’après la phase de terrassement, ils ont su qu’il y a une partie des 14 ha où sont enfouis des déchets. ‘’Le retard ne dépend pas de la mairie, encore moins du maire. Nous sommes des agents de l’Etat et nous ne pouvons pas le contraindre. Il y a eu beaucoup de procédures que nous sommes en train de suivre’’, ajoute M. Guèye. Selon qui, les responsables des eaux et forêts se sont opposés à toute construction, du fait de la présence de ces tas d’immondices, et exigent que les cimetières soient décalés de quelques dizaines de mètres.

‘’Pour trouver une solution, dit-il, nous avons écrit au gouverneur de Dakar. Depuis lors, nous attendons sa réponse. Personne ne peut revendiquer le démarrage autant que nous, car cela nous interpelle directement, en tant qu’habitants et autorités. Ces cimetières sont une priorité pour nous. Nous avons beaucoup d’espaces. Nous voulons des équipements et des infrastructures pour cette ville qui est en pleine émergence’’.

L’adjoint d’Aliou Sall tient à rassurer que l’espace qui doit abriter les cimetières ne fait l’objet d’aucune construction, encore moins d’agression. ‘’Il y a aucune construction sur le site, d’autant plus qu’il n’est pas encore déclassifié par le président de la République. Il y a juste des mécaniciens et des artisans qui ont été déguerpis et qui n’ont pas encore de site. Il n’y a pas autre chose’’, précise Cheikh Ndongo Guèye.

Après plus de 10 ans de tergiversations, les autorités religieuses et administratives avaient procédé, en 2013, à la pose de la première pierre des futurs cimetières musulman et chrétien. Le projet était une initiative des maires Bocar Sadikh Kane et feu Chérif Macky Sall, pour répondre à une vieille revendication des populations du département.

Les deux cimetières sont situés dans la commune d’arrondissement de Wakhinane-Nimzatt, plus précisément au niveau de la bande des filaos. Ils seront érigés sur une superficie de 14 ha : 8 ha pour les musulmans, 4 ha pour les chrétiens et 4 ha pour les zones de servitude, à savoir l’espace réservé pour la morgue et une mosquée, d’un côté, et un bureau d’un autre.

CHEIKH THIAM

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