Publié le 7 Jul 2015 - 17:05
RETARD DANS LES ACCORDS GOUVERNEMENT / ENSEIGNANTS

Péril sur les examens de fin d’année

 

Le Grand Cadre menace de perturber la fin de l’année scolaire, si le gouvernement ne montre pas plus de diligence dans la mise en œuvre des accords signés. La coalition de syndicats reproche aux autorités de ne pas jouer franc-jeu.

 

En tournée dans les régions pour battre le rappel des troupes, les syndicalistes du Grand Cadre relèvent des difficultés dans la mise en œuvre du protocole d’accords signé avec l’Etat. Joint par EnQuête, Abdou Faty, secrétaire général du Grand Cadre, souligne que le gouvernement a ralenti le pas depuis qu’ils ont décidé de mettre fin à leur grève. Il dénonce un manque de respect et donne l’exemple des actes de reclassement. Des milliers d’enseignants, dénonce-t-il, attendent leur arrêté d’admission définitive, dont les PV sont perdus dans les mains de l’Administration. C’est pourquoi ils prévoient de ne pas surveiller les épreuves du second tour du BFEM. ‘’Le 31 juillet, fin de l’année académique, nous demanderons à nos camarades de rentrer sans se soucier du deuxième tour du BFEM, parce que l’Etat nous manque de respect’’, menace Abdou Faty.

Concernant le pré-rapport sur le système de rémunération, Abdou Faty soutient que l’Etat ne joue pas franc-jeu. ‘’Le gouvernement refuse de partager le document, alors qu’il nous avait assuré que nous allions partager les conclusions du cabinet’’, fustige-t-il. Il déclare que le cabinet  a déjà déposé ses conclusions. D’où la décision des syndicalistes de se mobiliser pour se faire entendre. Il interpelle les médicateurs qui, selon lui, ‘’se sont terrés’’. Abdou Faty leur demande de se prononcer. ‘’Ces gens doivent montrer la détermination qu’ils avaient lors des négociations. S’ils ne le font pas, nous pouvons dire qu’ils faisaient du cinéma ou cherchaient le buzz.’’

‘’Le Premier ministre doit prendre ses responsabilités ou bien se démettre’’

Si l’Etat ne réagit pas, prévient-il, ils sont prêts à  boycotter les corrections de l’entrée en Sixième ou de donner à tous les enfants 20/20. Pour le BFEM et le Baccalauréat, le mot d’ordre sera de ne pas se rendre dans les centres d’examen. ‘’Nous avons eu confiance en eux. Nous avons fait tout ce que nous devions faire. Nous avons suspendu les mots d’ordre. Ils nous avaient promis de veiller ensemble sur le processus, mais nous ne les avons plus revus’’. Ainsi, le  secrétaire général du Grand Cadre demande au Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne de prendre ses responsabilités, ‘’soit, en recadrant ses ministres ou bien en se démettant’’.

AIDA DIENE

 

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