Publié le 10 Feb 2020 - 07:03

Ris

 

En prélude au 3e Congrès ordinaire du Ris (Rassemblement islamique du Sénégal) prévu en mars prochain, des associations chrétiennes et musulmanes ont coanimé, samedi dernier, une table ronde pour exprimer leurs vives préoccupations, face aux menaces (tels que "certains extrémismes") qui pèsent sur la cohésion nationale. A cette occasion, lesdites organisations ont émis quelques pistes de solution pour préserver la stabilité du pays.

A en croire le président du Ris, Cheikh Matar Kébé, malgré sa stabilité, le Sénégal présente quelques signes de nature à porter atteinte à cette concorde nationale. Pour sa part, le vice-président de Présence chrétienne, Paul Dominique Corréa, invite l'État à ne pas dormir sur ses lauriers. Le vivre ensemble, pense-t-il, est certes un acquis, mais surtout un projet en construction permanente. Ainsi, il considère qu’il faut miser sur l’éducation, particulièrement le projet pédagogique, pour renforcer l'unité entre les différentes couches de la nation. 

...Selon M. Correa, le projet actuel de l'école n’est pas assez cohérent et ne répond pas à certaines aspirations culturelles et cultuelles des populations sénégalaises. Profitant de l'occasion, il a lancé un appel au gouvernement en faveur des ‘’daara’’ qui accueillent des milliers d'enfants, confrontés à bon nombre de difficultés.

Abondant dans le même sens, le docteur Cheikh Guèye, Secrétaire général du Cadre unitaire de l'islam, prône la vulgarisation de l’enseignement de nos guides religieux, pour éviter que les réseaux sociaux ne soient source de division, d’offense entre Sénégalais. Le panéliste a également émis l'idée d'instaurer "une semaine du vivre ensemble", à l’instar du dialogue national. Ce sera l'occasion, à son avis, de convoquer et revaloriser les liens entre Sénégalais, comme le cousinage à plaisanterie, les interrelations entres les différents courants religieux. Des valeurs dont devrait s'approprier la jeunesse sénégalaise. 

 

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