Publié le 16 Mar 2018 - 19:47
ROBERT SAGNA SUR LE DRAME DE MISSIRAH

« Le Président Macky Sall pensait que j’étais du vol »

 

« C’est Louis Philippe Sagna qui m’a appelé le premier. Il m’a dit : tonton, nous sommes dans l’eau, avec des femmes. Les autres, je ne sais pas. Mes sentiments sont des sentiments de regret, d’amertume et de tout ce que vous pouvez imaginer. Je suis complétement interloqué par cet accident, cette tragédie au sein de ma famille. D’abord on était venu enterrer mon jeune frère et l’hélicoptère ramenait une bonne partie de ma famille. Et malheureusement, s’est produit ce qui s’est produit. J’ai dedans que des parents. Bon, c’est le destin. Je vois que le Sénégal est un pays de croyance. Chacun de tous ceux qui m’ont téléphoné finissent toujours par dire : il faut croire en Dieu. Il faut tout remettre entre les mains de Dieu. Et c’est ce que nous faisons. C’est un merveilleux pays que ce Sénégal.

Tous m’ont appelé et tous ceux qui pouvaient le faire l’ont fait et tous m’ont recommandé à Dieu. Je voulais donc remercier tous les Sénégalais qui nous ont témoigné leur affection, en particulier le président Macky Sall. Hier, à 21 heures 30, il m’a téléphoné pour s’enquérir de la situation. Il pensait que j’étais du vol et il a compati avec beaucoup de regret, mais en tout cas beaucoup d’affection aussi. C’est d’abord lui qui a accepté de mettre cet appareil à notre disposition pour faciliter le transfert du corps de mon frère. Je lui dis, encore une fois, merci. Et remercier tout le peuple sénégalais qui, vraiment, m’apporte pendant cette période difficile sa compassion, son appui, son amour. C’est très réconfortant.

Je remercie aussi l’armée, parce que les militaires ont, avec beaucoup de professionnalisme, de dévouement, fait tout ce qui fallait faire pour nous faire voyager dans de bonnes conditions. Au retour, Dieu en a décidé autrement. Je les remercie et je leur présente toutes mes condoléances, parce tout leur équipage, les quatre (04) militaires, sont décédés. Et moi, j’ai perdu deux (02) beaux-frères, un cousin germain, un neveu et l’épouse d’un de mes grands amis. Au-delà de ça, on a encore tous ces blessés qui sont tous proches de ma famille. Comme beaucoup le recommandent et comme moi je suis un croyant, il faut tout remettre entre les Mains de Dieu. Il n’y a pas autre chose à faire que d’accepter le destin. C’est malheureux, mais on n’y peut rien. Il faut prier pour ceux-là qui sont partis et prier aussi pour les blessés pour qu’ils se rétablissent très rapidement. Je présente mes condoléances à toutes les familles aussi concernées.’’

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