Publié le 11 Aug 2017 - 21:05
RUFISQUE

Ces  défis qui attendent les nouveaux députés du département

 

Les maux qui assaillent les différentes localités du département de Rufisque sont nombreux. D’où les nombreux défis qui attendent les nouveaux parlementaires élus du département.

 

Les nouveaux députés rufisquois de la 13e législature ne devraient pas chômer, une fois dans l’hémicycle. Cela au vue des nombreux défis dont le département de Rufisque est confronté. Les populations elles-mêmes ont, lors de la campagne, souvent souligné l’attitude spectatrice des parlementaires de la 12e législature qui, selon elles, sont restés aphones durant tout leur mandat. Pis, ont-elles eu à signaler, ces derniers ne sont pas en mesure, aujourd’hui, de défendre un bilan.

Aujourd’hui, leurs mandants s’intéressent un peu plus à leurs activités, au regard des nombreux maux qui assaillent la localité.

Les dégâts de l’avancée de la mer

Parmi ceux-là, figure en bonne place l’érosion côtière. Une épineuse question que l’Etat du Sénégal semble avoir du mal à surmonter ou ne s’en préoccupe pas trop. D’ailleurs, il faut noter que tous les ans, le littoral rufisquois subit la furie des eaux marines. Bargny et Rufisque en paient le plus lourd tribut. D’autant plus qu’à  Rufisque-ville, l’ouvrage existant, érigé depuis les années ‘80, s’affaisse d’année en année. Et ne constitue plus, dès lors, une digue de protection digne de ce nom. Car les vagues continuent de perturber le sommeil des habitants des quartiers de Keury Kao, Keury Souf, Mérina, Thiawlène et Diokoul.

Quant à la ville de Bargny, elle ne dispose pas de digue de protection. Les concessions sur son littoral restent au quotidien livrées aux caprices des eaux marines. Les nouveaux parlementaires rufisquois, qui sont aujourd’hui au nombre de quatre, sont attendus sur ce dossier.

Le malaise de la centrale à charbon

A ce malaise, s’ajoute celui de la centrale à charbon de Bargny. En effet, malgré le revirement annoncé de l’Etat, de substituer le charbon au gaz en 2021, les populations continuent de s’opposer à un tel projet.  Elles  veulent, de façon immédiate, le gaz et non le charbon. Dès lors, malgré qu’ils soient du camp présidentiel, les députés rufisquois devront se ranger du côté de leurs concitoyens et porter leur combat au niveau de la représentation nationale.

La récurrente question de la spéculation foncière

Le département de Rufisque abrite, aujourd’hui, les dernières réserves foncières de la région de Dakar. Une situation qui ne manque pas de créer une ruée vers cette zone prisée, surtout avec les différents projets de l’Etat en gestation. Parmi ceux-là, l’on peut citer le pôle urbain de Diamniadio. Le trop-plein de la capitale se déverse aussi dans la zone. Ce qui ne manque pas de créer une cacophonie causée par des litiges fonciers de toute sorte. Les différentes localités touchées par le phénomène sont nombreuses. C’est le cas de Diamniadio avec le pôle urbain où certaines populations attendent toujours leur indemnisation. Ils sont nombreux les citoyens qui se disent expropriés à Tivaouane Peulh, en plus de ceux qui ont subi récemment des démolitions avec la construction de la Vdn. A ces cas s’ajoutent notamment les déguerpissements dus au train express régional (Ter). Ce qui interpelle directement les représentants à l’hémicycle.

Impact de la construction des pôles urbains

Avec l’avènement du pôle urbain de Diamniadio, mais aussi de l’autoroute à péage, la ville de Rufisque risque de mourir d’une belle mort. C’est le constat fait par le technicien en urbanisme Alioune Assane Seck. Ce dernier a signalé que si des mesures ne sont pas prises pour doter en infrastructures la vieille ville, cette dernière risque de sombrer dans la désuétude. D’ailleurs, c’est ce qui est en train de se passer, surtout sur le plan économique. Car des commerçants voient de plus en plus leurs chiffres d’affaires baisser.

Les nouveaux parlementaires rufisquois sont donc appelés à exposer ce phénomène devant la représentation nationale, afin de demander à l’Etat de corriger cela. Voire même, à demander des compensations afin qu’il n’y ait pas de deux poids deux mesures entre Rufisque et la nouvelle ville de Diamniadio qui doit recevoir désormais 200 millions de francs par an pendant quatre ans. 

PAPE MOUSSA GUEYE (Rufisque)

 

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