Publié le 3 Dec 2018 - 14:26

SAES

 

Outre la santé, l’université aussi connaitra des perturbations cette semaine. Et pour cause, le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) a décidé d’aller en grève, aujourd’hui et demain, pour dénoncer le non-respect des accords signés avec le gouvernement le 15 mars 2018.

‘’Le refus, par le Trésor public, de respecter les engagements du gouvernement dans le protocole d’accord avec le Saes sur la retraite et notamment sur le Fonds de solidarité, malgré les cotisations versées par les universités publiques depuis juillet 2018, est la goutte d’eau qui fait déborder le vase’’, expliquent les syndicalistes pour justifier leur mouvement. Le Saes, qui dit avoir lancé plusieurs alertes depuis le mois de juillet dernier, ‘’condamne ce sabotage continu de l’enseignement supérieur par le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan’’. Aussi, tient-il le gouvernement ‘’pour responsable des perturbations de l’espace universitaire qui découleront du sabordage du protocole d’accord’’.

...Outre le non-respect des accords, le Saes fustige la ‘’violation de l’autonomie financière’’ des universités publiques avec ‘’’l’application aveugle’’ par le ministère de l’Economie ‘’des clauses d’un fameux programme Sica-Star  conclu avec le Fmi’’. Les syndicalistes estiment qu’il s’agit d’une ‘’violation de l’autonomie financière consacrée par la loi du 6 janvier 2015 relative aux universités publiques. 

Par ailleurs, le syndicat dénonce le ‘’refus’’ de l’Acp (agent comptable particulier) de l’Université de Thiès de ’’remettre des documents comptables au recteur’’. Ils dénoncent également ‘’la situation sociale dans les campus universitaires’’ tout en soutenant que ‘’le gouvernement du Sénégal ne semble pas avoir appris des leçons de ces dernières années qui ont conduit à des dérapages inutiles’’. Le syndicat dit également constater ‘’avec regret un véritable recul’’ dans la délivrance des visas pour la France et s’indigne ‘’de la décision des autorités françaises d’augmenter, dans des proportions aussi élevées, les frais d’inscription des étudiants africains dans leurs universités.

 

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