Publié le 18 Jan 2013 - 01:15
SAMANTHA LOPY, NOUVELLE MISS MANJAKU

 ''Miss Sénégal, cela m'enchanterait''

Trouvée chez elle à Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise, Samantha Lopy ressemble à une fée et son auréole intimidant. Élue samedi dernier, la nouvelle Miss Manjaku, 21 ans, a reçu EnQuête sans chichi ni maquillage, moulé dans un blue-jean et un haut vert, les cheveux en queue de cheval.

 

L'ancienne pensionnaire du Cem Joseph Félix Corréa soutient avoir était une élève ''sage et travailleuse''. Diplômée du Bac l'année dernière au Lycée Limamoulaye, l'étudiante en première année de marketing à l'International business school (IBS) confie ses ambitions.

 

Qu'est-ce qui vous a poussée à vous présenter à l'élection Miss Manjaku ?

 

Au début, cela ne me disait rien. Je ne voulais vraiment pas y participer. Puis, l'ex-Miss manjaku, Pascaline Mendy, qui est une amie à moi, m'en a parlé et m'a demandé de me présenter. Au début j'ai dit non car il y aurait au concours de belles filles plus jolies que moi et que je n'allais pas gagner. Pascaline m'a dit que je devais me présenter pour ma culture, que c'était juste un jeu et non pas juste pour gagner la couronne. Elle m'a ainsi convaincue. Alors, vu que c'était juste un jeu, je me suis lancée et j'ai tenté ma chance. C'était une aventure sympa et intéressante.

 

Et comment avez-vous accueilli votre élection ?

 

Je n'avais pas tout à fait confiance en moi. Je n'avais pas confiance en ma beauté. Le choix porté sur ma personne m'a surprise. Je ne m'attendais pas du tout à cela. J'avais juste participer pour participer.

 

Qu'est-ce que vous vous êtes dit quand vous avez vu les autres candidates ?

 

Je me disais que je pouvais gagner tout comme elles pouvaient gagner. Si le dernier cas se présentait, ce n'est pas grave. Dans un jeu, il faut toujours des gagnants et des perdants.

 

 

A votre avis, qu'est-ce qui a été déterminant dans votre sacre ?

 

Peut-être la démarche ; beaucoup de gens m'ont dit que je marchais bien sur le podium. Cela a marqué une différence peut-être. Le niveau d'études aussi. Beaucoup de candidates étaient soit coiffeuses soit élèves.

 

 

Pascaline Mendy est votre marraine et vous lui avez succédé. Comment a-t-elle pris votre sacre ?

 

Elle est trop contente et m'a répété : ''Je te l'avais dit. Je savais que tu pouvais gagner.'' Cela lui a fait beaucoup plaisir. Et moi aussi je suis trop contente d'être l'ambassadrice de la culture manjaku. Mon entourage et mes amis le sont aussi. Je profite de l'occasion que vous m'offrez pour remercier mes amis qui sont venus me soutenir lors de la grande finale au Cices.

 

 

Vous avez un an pour porter dignement cette couronne. Que comptez-vous faire ?

 

J'envisage de sensibiliser la jeunesse manjaque pour qu'elle soit active et sans complexe. Car les Manjaques travaillent beaucoup et sont très fiers. Comme moi, il y en a qui se disent souvent : ''Je ne peux pas faire ceci ou devenir cela.'' Il faut que les jeunes aient beaucoup plus confiance en eux afin d'aller de l'avant. Je voudrais leur conseiller d'avoir confiance en eux. La roue tourne. On peut être ce qu'on l'on veut si on y met les moyens.

 

Que comptez-vous faire d'autre pour la promotion de la culture manjaque ?

 

Tout d'abord, je voudrais faire de mon mieux pour changer la vision première que les gens ont de l'ethnie manjaque. Au Sénégal, les gens se disent que les Manjaques ne savent que faire le linge quand elles sont femmes et peindre quand ils sont hommes. C'est faux ! Malheureusement, c'est la seule image que les gens ont de nous.

 

Qu'est-ce qui a changé en vous depuis votre élection ?

 

Je suis toujours la même personne. Ce n'est pas parce que je suis miss manjaku que je vais changer mes habitudes. Je reste la même.

 

Quel est votre plus grand rêve ?

 

Avant de faire marketing, je voulais faire une formation et devenir hôtesse de l'air. Mais la filière coûte cher. J'ai dû laisser tomber. Cependant, je veux toujours travailler dans ce domaine. Quelqu'un m'a dit que si je faisais marketing, je pourrais devenir hôtesse d'accueil à l'aéroport. C'est ce qui explique mon orientation actuelle. J'espère vraiment y arriver.

 

Pensez-vous faire du mannequinat à l'avenir ou vous présenter à d'autres concours de beauté ?

 

Oui, je suis tentée par Miss Sénégal. Je veux vraiment participer à la prochaine élection. Le mannequinat au Sénégal, ce n'est pas si facile que cela, surtout avec les agences. Je me dis que si je me lance et que je ne réussis pas, cela va beaucoup me décevoir. Donc, je préfère pour l'instant ne pas trop penser à cela. Je préfère rester dans mon coin.

 

 

Vous semblez manquer d'esprit de combativité...

 

Non pas du tout. C'est juste que je ne veux pas me battre pour l'impossible. Le mannequinat n'est pas impossible. Je vais essayer mais pas pour l'instant. Je mise plus sur Miss Sénégal.

 

 

Votre prédécesseur et marraine Pascaline a tenté Miss Dakar sans succès. Vous y croyez vous ?

 

Oui, j'y crois fort. Je pense pouvoir m'en sortir et je compte jouer mes cartes l'année prochaine. Cela me ferait grand plaisir de porter la couronne de Miss Sénégal. Cela m'enchanterait.

 

 

PAR BIGUÉ BOB

 

 

 

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