Publié le 26 Apr 2017 - 05:37
SANTE DE LA MERE ET BIEN-ETRE DES ENFANTS

Gandiaye goûte aux bienfaits de la planification familiale

 

La commune de Gandiaye enregistre un taux de planification de 12%. Ce qui est un grand bond aux yeux des agents de santé, car les femmes ne la pratiquaient pas. En plus, le paludisme a connu une forte baisse et est vers la pré-élimination.

 

Au moment où le Sénégal est à 22% de taux de la planification familiale, Gandiaye peine à atteindre les 15%. La commune en est à 12%. Et pourtant, ce taux, a expliqué hier la sage-femme du poste de santé de la localité, en marge de la célébration de la journée mondiale contre le paludisme, est un grand bond en avant. Car les femmes ne faisaient pas la planification. Elles ont été  sensibilisées sur la situation et depuis un certain temps, c’est elles-mêmes qui demandent les renseignements. ‘’Après accouchement, certaines femmes demandent souvent à pratiquer la planification familiale pour, soit espacer les naissances, soit prendre une pause. L’idée est de veiller à leur propre santé et au bien-être de leurs enfants’’, indique Mme Gnima Goudiaby. La dame renseigne qu’il y a 60 naissances par mois dans la localité sur une population de 22 618 habitants.

Parlant du paludisme, elle révèle qu’il a connu une forte baisse dans la commune. Chez les femmes enceintes, le traitement préventif intermittent avec la fourniture des moustiquaires, dès la première consultation, a fait de sorte que le moindre cas de paludisme n’a pas été enregistré, les deux dernières années. Dans la même veine, l’infirmier chef de district souligne que la localité est en phase de pré-élimination du paludisme. Ce, grâce aux différentes stratégies qui ont été menées. Selon Moussa Ndiaye, depuis le début de l’année, ils n’ont pas enregistré un seul cas de paludisme. ‘’En 2016, quelques rares cas ont été signalés et pas un seul de type grave’’, fait-il savoir. ‘’Compte tenu de la configuration, avec une zone urbaine et une zone rurale où le paludisme pourrait sévir, un travail  important a été  fait. Nous avons  misé sur la  prise en charge  précoce, la sensibilisation pour le couchage sous moustiquaire, mais aussi des causeries dans les quartiers et les villages’’. Il s’y ajoute la  distribution de soins dans les daara (Dsdaara).

Ailleurs, au quartier Ndorong de Kaolack, les Dsdaara ont commencé leurs activités en janvier. Plus de trois mois de pratique qui portent leurs fruits. Six daara existent dans la localité, avec seulement un Dsdaara qui, tout de même, s’efforce à immiscer les autres daara dans sa démarche. Mais le seul problème est qu’un seul Dsdaara ne suffit pas pour tout le quartier. C’est pourquoi l’infirmière chef de poste, Ndèye Mbow, a lancé un appel pour l’obtention d’un autre, afin d’alléger leur tâche. Pour  sa part, Ousmane Cissé, le Dsdaara, a renseigné que, depuis qu’il a commencé son travail, il a misé sur la propreté des daara et veille à ce que les talibés puissent dormir sous moustiquaires imprégnées. Seulement, il déplore le nombre peu suffisant de moustiquaires pour que tous les enfants puissent dormir protégés des moustiques.

VIVIANE DIATTA

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