Publié le 5 Jul 2012 - 17:31
SANTE

La planification familiale pour réduire la pauvreté

Le docteur Siga Diouf assistante à la Division santé de la reproduction (DSR), préconise le recours aux services de planification familiale pour aider la nation à couvrir les besoins d’une population croissante, tout en réduisant la pauvreté.

 

‘’Des recherches révèlent que les services de planification familiale peuvent améliorer la santé des femmes et des enfants, à contribuer à réduire la pauvreté, et aider la nation à couvrir les besoins d’une population croissante’’, a-t-elle indiqué.

 

Le docteur Siga Diouf s’exprimait au cours d’un atelier d’orientation de la presse sur la présentation du document de cadrage de la Journée mondiale de la population, édition 2012, dont le thème est : ‘’Accès universel aux services de santé procréative’’.

 

‘’Le Sénégal a une population qui croît rapidement, passant de 3,5 millions d’habitants en 1960 à 12,3 millions d'habitants en 2010. Ceci correspond à un doublement de la population tous les 25 ans’’, a-t-elle souligné.

 

Selon le docteur Diouf, il est nécessaire de considérer deux hypothèses démographiques à savoir si ‘’la fécondité reste à 4 enfants par femme, il y aura environ 34 milliards de personnes en 2050. Mais si la fécondité diminue à 2 enfants par femme, on atteindra une population de 26 milliards de personnes soit une différence de 8 milliards.’’

 

''Pour réaliser la deuxième hypothèse, a ajouté le docteur Diouf, il faut accélérer l’utilisation de la contraception de 0,5 à 1,5 point de pourcentage d’augmentation. Il faut ajouter au minimum 50.000 nouvelles utilisatrices chaque année.’’

 

Aujourd’hui, seuls 12% des femmes sénégalaises utilisent des méthodes modernes de contraception. Chaque année, 170.000 femmes tombent enceinte sans intention d’avoir un enfant au moment de la conception, révèle une étude de la Division de la santé de la reproduction.

 

En outre, Siga Diouf a estimé que pour accélérer le progrès du Sénégal, ''il faut élargir les programmes de planification familiale, renforcer les systèmes de santé et augmenter les inscriptions scolaires surtout pour les filles''.

 

Elle a également invité l’Etat à augmenter les fonds alloués aux programmes de planification familiale et l’achat de contraceptifs dans les budgets sanitaires nationaux et des districts sanitaires.

 

 

APS