Publié le 29 Feb 2024 - 22:35
SCRUTIN PRÉSIDENTIEL  

Sidiki Kaba motive le choix de la date du 2 juin 

 

Le ministre de l’Intérieur et président de la commission du dialogue national initié par le président Macky Sall, chargé de réfléchir sur la date appropriée pour la tenue du premier tour de l’élection présidentielle en perspective et sur la participation des candidats au scrutin, Sidiki Kaba, en conférence de presse ce jeudi 29 février, a motivé le choix du 2 juin 2024 proposé par les participants « après examen de toutes les contraintes et hypothèses » avant de la retenir « par acclamation ».

« La date du 2 juin n’est pas un choix tiré du chapeau. C’est après avoir examiné toutes les contraintes et les différentes hypothèses et lever les différents obstacles que nous avons retenu par acclamation la date du 2 juin » pour la tenue du 1er tour du prochain scrutin présidentiel, a déclaré le ministre de l’Intérieur. Selon Sidiki Kaba, « on ne pouvait donc pas évoquer des contraintes religieuses et culturelles » dans la mesure où la date du 2 juin retenue « ne rencontre aucun inconvénient ; la date du deuxième tour tombant vers le 23 juin ».

Abordant la participation des candidats au scrutin présidentiel, il estimera que « sur ce point, nous avons retenu que les 19 candidats dont les dossiers ont été validés par le Conseil constitutionnel soient maintenus au nom des droits acquis ». Toutefois, il précisera que « les participants ont suggéré un réexamen des dossiers de candidats recalés ». Le ministre de l’Intérieur s’est en outre exprimé sur divers sujets portant sur le processus électoral, la fin de mandat du président Macky Sal lui arrive à terme le 2 avril prochain, la gestion de la vacance du pouvoir, intérim du président de la république

VACANCE DU POUVOIR APRES LE 2 AVRIL 2024

Sidiki Kaba dégage les différents schémas pour assurer l’intérim

Le ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba, en point de presse ce jeudi a apporté des précisions sur la proposition de la deuxième commission du dialogue national présidée par son collègue le Pr Ismaila Madior Fall, qui a plaidé le maintien en fonction du président de la république sortant jusqu’à l’installation de son successeur. Il est d’avis que « sur cette situation, nous sommes dans une situation inédite car la Constitution avait prévu trois cas de figure : l’empêchement, la démission et le décès ».

Le ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba, s’est exprimé sur divers sujets portant sur le processus électoral et la gestion de l’Etat après le 2 avril 2024, fin de mandat du président Macky Sall. Sous ce rapport, il a décliné les différents cas de figure qui pourrait se présenter pour assoir les schémas pour assurer la gestion de la vacance du pouvoir et l’intérim du président de la république. Selon le ministre de l’Intérieur, « nous sommes dans une situation inédite, car la Constitution avait prévu trois cas de figure : l’empêchement, la démission et le décès ».

Tout en rappelant que « l’article 39 de la Constitution dispose qu’en cas de démission, d’empêchement ou de décès le président de la République est suppléé par le président de l’Assemblée nationale », il soulignera qu’ «on n’est pas dans ces trois cas ». Considérant que « c’est un chef d’Etat qui arrive pour la première fois à la fin de son mandat qui décide de façon claire et nette qu’il ne poursuivra pas et que sa mission s’arrête le 2 avril », il s’est demandé qu’est-ce qui va alors que se passer après cet échéance.

Est-ce qu’il faut considérer ça comme un cas de vacances ? Sur cette question, il est d’avis que « cette question n’avait pas été tranchée au Sénégal ». Par conséquent, « le Conseil constitutionnel ne tranche que de deux façons : il peut appliquer les textes de l’article 36 qui stipule que le président de la République devra rester au pouvoir pendant deux mois avant de remettre les pouvoirs à son successeur démocratiquement élu par les Sénégalais ou il peut dire qu’il s’agit de « vacances de pouvoir » et dans ce cas, c’est le président de l’Assemblée nationale qui devient automatiquement président de la République », a-t-il expliqué.  A cet effet, « il est tenu d’organiser les élections dans un délai de 60 à 90 jours ». Toutefois, dans ce cas de figure, tout le processus sera repris « il n’y a plus de droit acquis. Il n’y a plus de 19 qui sont retenus C’est la réouverture de tous les candidats. Donc tout le processus va reprendre.

C’est ce qui va se passer si c’est le président de l’Assemblée nationale (qui assure la vacance du pouvoir). Ses actes sont limités. Son pouvoir principal reste uniquement l’organisation des élections », a-t-il précisé. Le président de la république s’est engagé mercredi dernier lors d’une réunion du Conseil des ministres à soumettre les conclusions et recommandations des travaux du dialogue national organisé lundi et mardi au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD). Il a en outre réaffirmé ce 29 février 2024 dans un post qu'il partira le 2 avril, date de fin de son mandat à la tête de l’Etat.  « La date de mon départ reste absolument ferme », a-t-il soutenu.

Malamine CISSE

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