Publié le 17 May 2019 - 18:09
SECTEUR DE LA SANTE

Les chantiers 2019 de Diouf Sarr

 

Résoudre la problématique de la santé de la mère et de l’enfant, l’ppropriation du concept de la santé digitale, le renforcement en équipements des structures de santé dans les zones accidentogènes sont, entre autres, les grands chantiers auxquels s’attaque le ministre Abdoulaye Diouf Sarr, cette année. L’annonce a été faite, hier, lors de la revue annuelle 2018 du Plan national de développement sanitaire.

 

Cette année, l’objectif principal du ministère de tutelle repose sur la santé de la mère et de l’enfant. Une problématique occasionnant beaucoup de pertes en vie humaine que l’autorité souhaite résoudre. « Nous voulons enregistrer des indicateurs favorables dans ce domaine pour le bien-être des populations », déclare le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr. Cela se fera par le relèvement du plateau médical dans six régions du pays pour les secteurs propres à la santé de la mère et de l’enfant, tels que la gynécologie, la néonatalogie.

Par ailleurs, le Sénégal compte s’inscrire dans la marche du monde, en s’appropriant le concept de la santé digitale. Le numérique sera noté au niveau de l’imagerie médicale, de la couverture maladie universelle et de la gestion des dossiers médicaux.  En outre, l’autre défi du secteur est de renforcer la prévention, dans le cadre des maladies non transmissibles (diabète maladies respiratoires, cardiovasculaires…). « Il est important de mettre sur pied une bonne stratégie pour impacter sur les comportements. Nous ne devons pas seulement pas agir en aval », ajoute le ministre.

En réponse au fort taux de morts par accidents, le ministère a entamé, depuis un an, un programme de renforcement d’équipement des structures de santé dans les zones accidentogènes, notamment l’axe Tamba-Dakar.  D’autre part, la prise en charge totale du cancer sera une réalité à Diamniadio, grâce à un centre national dont la construction sera entamée le mois prochain. Ce qui devrait réduire les multiples évacuations des malades à l’étranger.

La ville de Kaolack quant à elle abritera le premier centre d’imagerie médicale. Autant de travaux annoncés par le ministre de la Santé qui ajoute qu’ « un chantier de mise à niveau est en cours et nous sommes sur la bonne voie. Il y a de moins en moins d’évacuations et nous avons maintenant deux accélérateurs de particules (intervenant dans la radiothérapie) à Diamniadio et à le Dantec ». Visiblement, l’année 2019 devrait être concluante en matière de réalisations si toutes ces promesses sont tenues.

Les bons et les mauvais points de 2018

Hier, au moment de faire le bilan de 2018, le positif a d’abord été abordé. Il s’agit, entre autres, de l’extension de la couverture sanitaire en équipement et en personnel qualifié, la hausse du nombre de bénéficiaires de la carte d’égalité des chances, l’accès aux antirétroviraux. Tout ceci couronné par l’organisation de plusieurs rencontres d’envergure tel que la 68ème session du comité régional de l’Oms ou encore le premier forum sous régional sur la santé communautaire.

Cependant, selon le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, il en reste du pain sur la planche. « La prise en charge des maladies chroniques, des malades mentaux, la mort néonatale sont des questions auxquelles nous devons apporter des réponses durant cette année. En outre, la mauvaise coordination entre le niveau central et le niveau opérationnel doit également être corrigée. Il faudra améliorer le niveau de monitoring et de suivi », a-t-il déclaré.

Ainsi, une cohérence dans les actions, allant du poste de santé à l’hôpital public, en passant par le centre de santé sera de mise. Malgré les nombreuses perturbations dans le secteur, durant toute l’année, la performance sur le terrain s’est concrétisée, grâce à « un système de santé résilient », informe l’autorité.

EMMANUELLA MARAME FAYE

Section: