Publié le 12 Oct 2012 - 17:52
SECTEUR ENERGIE

 Air de grève dans le pétrole et le gaz

 

 

Va-t-on vers une grève dans le secteur des hydrocarbures au Sénégal ? Tout porte à le croire après l’assemblée que le Syndicat des travailleurs du gaz et du pétrole a tenue hier dans les locaux de la CNTS/FC.

 

En marge de la réunion, Abdourahmane Cissokho et ses camarades ont tenu un point de presse pour fustiger l’attitude des nouvelles autorités qui se montreraient sourdes aux accords déjà signés avec le gouvernement sortant, alors que ceux-ci devraient être effectifs depuis juillet dernier. Ces accords portent, entre autres, sur la revalorisation de la prime de risque, l’augmentation des salaires et des indemnités de logement.

 

''Après notre assemblée générale d’aujourd’hui (hier), le bureau va se réunir. Nous allons par la suite entamer une tournée d’information, de sensibilisation et de mobilisation sur l’ensemble des secteurs du pétrole. Mais, si rien n’est fait, on va déposer, vers la semaine prochaine, un préavis de grève'', a prévenu Abdourahmane Cissokho. ''Il n’y a pas une rencontre entre les autorités et le syndicat. Le problème est surtout lié à un manque de communication. Depuis notre première rencontre, toutes nos tentatives de rencontrer les autorités en charge du secteur sont restés veines'', a fustige le responsable syndicale Abdourahmane Cissokho.

 

Par ailleurs, les syndicalistes du pétrole et du gaz ont évoqué les difficultés que rencontrent actuellement la Société africaine de Raffinage (SAR). Difficultés liées au retard des investissements et à des problèmes d’ordre financier et technique. ''La SAR est une raffinerie qui tourne 24h/24, mais elle est confrontée à d’énormes problèmes. Il y a surtout un problème de management, il n’y a plus de plans de carrière avec des recrutements de cadres qui se font en dehors'', a fustigé le secrétaire généra de la CNTS/FC, Cheikh Diop.

 

Avec une capacité de stockage de 1,2 million de tonnes par an, la relance de la SAR pourrait protéger le pays, selon Cheikh Diop. “Une augmentation de la capacité de stockage de la SAR devrait contribuer à une meilleure redistribution au niveau des majors et des indépendants. Mais, aujourd’hui, on va vers une situation de déséquilibre qui aurait des conséquences sur le stockage'', a prévenu M. Diop.

 

Pourtant, il y a un an, le groupe Saudi Bin Ladin est entré dans le capitale de la SAR dont il était appelé à devenir l'actionnaire majoritaire. Saudi Bin Ladin s'était engagé à mobiliser à terme une enveloppe de 230 milliards F Cfa, une somme importante pour le vaste chantier d’extension et de modernisation de la SAR nécessitant un investissement global de 650 milliards F Cfa.

 

 

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