Publié le 22 Dec 2014 - 03:39
SEQUESTRATION ET VIOL

Ces fléaux inquiètent de plus en plus à Kolda

 

Le Commissariat urbain de Kolda a enregistré 4 cas de viol perpétrés en l’espace d’un mois, dans la commune de Kolda. Leurs auteurs ont été placés derrière les barreaux, juste après leur comparution devant la justice.

 

Les viols et les séquestrations sont-ils en passe de devenir une pratique criminelle courante à Kolda ? Au vu des événements des dernières semaines, on serait tenté de répondre par l’affirmative. Le mois de novembre a été marqué par des affaires criminelles extrêmement graves. A ce propos, le Commissaire principal Ousmane Diédhiou s’est confié au Journal EnQuête, sur le traitement par ses services des quatre affaires de viols et autant d’enlèvements, enregistrés le mois dernier dans la commune.

‘’Depuis la fin du mois d’octobre jusqu’à fin novembre, nous avons enregistré quatre cas de viol. Parmi ces cas de viol, il y a eu une séquestration suivie d’un viol collectif perpétré au quartier Saré Moussa où cinq garçons se sont relayés sur une fille âgée de 17 ans. Le deuxième cas de viol a été commis au quartier Bantanguel, sur une mineure de 10 ans qui a été violée à deux reprises par deux individus dont l’un se trouve en prison et l’autre a pris la fuite ‘’, renseigne le commissaire Ousmane Diédhiou.

‘’Le troisième cas de viol a eu lieu au quartier Sikilo où un responsable d’ASC a été poursuivi et déféré au parquet. Enfin le dernier cas de viol s’est déroulé au quartier Saré Kémo où un jeune garçon coiffeur de son état s’est introduit dans une maison sous prétexte de boire. Profitant de l’absence des membres de la famille, il a menacé la femme mariée et a réussi à la violer. Interrogé, il nous dit avoir été poussé par un esprit maléfique, sans pourtant qu’il puisse résister. Il a été condamné à 10 ans ferme’’. Ces actes ignobles cités ont été l’œuvre de 9 individus, dont 8 sont mis hors d’état de nuire par les éléments de la police. Tous ont été aussitôt placés derrière les barreaux, juste après leur comparution devant la justice, apprend-t-on, du même bilan mensuel de la police.

Ce fléau prend de plus en plus l’allure d’une activité de réseaux criminels ayant pour terrain de prédilection la commune de Kolda. Parmi les personnes qui ont été appréhendées, il y a des conducteurs de motos Jakarta, des élèves, un chef d’ONG, pour ne citer que ceux-là. L’instabilité sur le plan sécuritaire constitue la hantise des populations. Lors de ces viols et kidnapping, les victimes n’ont été relâchées qu’après avoir subi les assauts de leurs bourreaux.

Autre chiffre révélateur de l’ampleur qu’a pris la criminalité de droit commun à Kolda, c’est celui relatif aux crimes et délits commis contre les personnes, autrement dit les agressions physiques. En ce sens, la police a eu à traiter plusieurs affaires du genre, en l’espace d’un seul mois. Traitement qui s’est traduit par l’arrestation d’une dizaine d’individus. S’agissant du trafic de drogue, les policiers ont mis la main, la semaine dernière, sur six pèlerins et ont saisi 250 grammes, un tube et des mégots de cigarettes mixées avec la drogue dans un minicar en partance pour la célébration du Magal de Touba. Sans compter le nombre de cas de trafic enregistrés en 2013-2014 au commissariat et à la brigade de gendarmerie de Kolda.

EMMANUEL BOUBA YANGA (KOLDA)

 

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