Publié le 6 Feb 2018 - 13:38
SESSION DE FORMATION SUR LES DROITS HUMAINS

500 agents de police sensibilisés sur la torture

 

Afin d’exercer leur mission dans le respect des Droits de l’homme, 500 agents de la 44e promotion de l’Ecole nationale de police sont en formation sur les dangers de la  torture.

 

Une session de formation sur les droits humains a débuté, hier, pour une durée de 5 jours. Regroupant 500 agents de la 44e promotion de police et organisée par l’Observatoire national des lieux de privation de liberté (Onlpl) et l’Union européenne, elle a pour objectif de mieux conscientiser sur les dangers que représente le recours à la torture. Les impacts positifs sont attendus à la fois pour les bénéficiaires eux-mêmes, pour l’Etat qu’ils servent, mais également pour ceux sur lesquels ils exercent cette torture. Selon la secrétaire générale du ministère de la Justice, la sacralité et l’inviolabilité de la dignité humaine sont proclamées dans la Constitution sénégalaise. De même, ajoute Aïcha Gassama Talla, ce principe est réaffirmé dans le préambule de la Charte fondamentale des droits de l’Homme et du citoyen des Nations Unies de 1948, ainsi qu’aux différents instruments de protection des droits de l’Homme que le Sénégal a ratifiés.

De ce fait, prévient la présidente de l’Onlpl, Josette Marceline Ndiaye Lopez, tout agent qui recours à la torture peut en subir les conséquences.

D’après Mme Tall, c’est pour mieux respecter les droits des personnes dans les liens de la détention que les autorités ont décidé de mettre l’Onlpl dans un certain confort pour qu’il puisse accomplir sa mission. Les observateurs ont le droit d’effectuer des visites inopinées dans les lieux de détention. ‘’Il est formellement interdit, aux responsables des lieux de détention, de s’opposer aux visites de l’observateur national ou de ses délégués, sauf pour des motifs graves liés à la défense nationale, à la sécurité publique, à des catastrophes naturelles ou à des troubles sérieux dans un des lieux visités.  En pareille occurrence, la loi met à la charge de l’autorité responsable du lieu visité l’obligation de fournir les justifications de leur opposition afin de convenir ensemble d’une autre date’’, a laissé entendre Mme Tall.

Selon elle, le souci du législateur de lutter contre l’impunité des auteurs d’abus contre les personnes privées de liberté apparait également à travers le pouvoir conféré à l’observateur national de saisir le procureur de la République, en cas de découverte de cas de torture. Au cas échéant, poursuit-elle, il peut impartir un délai à cette autorité pour enclencher des poursuites. Si, à l’issue de ce délai, ses recommandations ne sont pas suivies d’effet, l’Onlpl peut les rendre publiques au terme de la loi l’instituant. 

CHEIKH THIAM

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