Publié le 28 May 2015 - 19:38
SIGNATURE DE PROTOCOLE POUR UNE CENTRALE A GAZ

La Senelec veut se renforcer de 400 MW

 

En vue d’augmenter sa capacité en énergie, la Senelec a procédé hier à la signature d’un protocole pour une centrale électrique à gaz de 400 MW. En attendant la matérialisation d’un tel projet, le temps de coupure est passé de 911 heures en 2011 à 25 heures pendant les 5 premiers mois de 2015, à en croire le Dg de la société Pape Dieng.

 

La Société nationale d’électricité (Senelec) a signé hier un protocole pour la création d’une centrale électrique à gaz de 400 MW. Les partenaires Nebras (Qatar) et Mitsui (Japon) permettront également la construction et l’exploitation d’unités flottantes de stockage et de regazéification. Les trois parties vont aller bientôt vers une phase d’études pour évaluer exactement le coût du projet et se lancer à la recherche de financement.

Pour l’instant, le coût global n’est donc pas connu, mais le DG de la Senelec s’est livré à une projection. ‘’Pour produire un MW, il faut 1,3 million d’euros. Les 400 MW, c’est donc  520 millions d’Euros. Ça fait 350 milliards de F Cfa’’, estime Pape Dieng. A combien la Senelec va acheter le KW ? ‘’Tout dépendra du prix du gaz sur le marché. Cependant, la société publique ne va pas acheter au-delà de 65 F le KWh’’, rassure-t-il.

Poursuivant son propos, le Dg de la Senelec a fait savoir qu’il est nécessaire d’anticiper sur la production d’électricité. Sinon, on pourrait bien assister au retour des délestages. A l’heure actuelle, Le temps de coupure a été considérablement réduit. Celui-ci était de 911 heures en 2011. L’objectif cette année est de 60 heures. ‘’Pour les 5 premiers mois de l’année, nous sommes à 25 heures’’, se réjouit M. Dieng.

Ce n’est pas pour autant une raison de jubiler, car le Dg affirme qu’il a été noté une croissance inhabituelle dans la consommation d’énergie. Alors que les prévisions étaient de 7% de croissance, le Sénégal a plutôt connu une hausse de 8,5 à 9% du fait de l’activité. Or, si on se base sur les 7%, il va falloir, en 10 ans, doubler la capacité actuelle de la Senelec (600 à 700 MW). Si par contre les 8,5 à 9% se confirment, il faudra avoir le double de la capacité dans les 8  années à venir.

Le directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères lui, va plus loin. Il voit déjà le Sénégal en hub dans la sous-région en matière d’énergie. Un des hommes d’affaires du Qatar a rappelé que l’énergie est certes importante pour la population, mais elle participe aussi à l’attractivité d’un pays en matière d’investissements extérieurs.

 

 

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