Publié le 3 Jul 2019 - 14:49

Silence, on negocie !

 

Cette injonction au silence de la part des autorités agace sérieusement. Après le Pm Dionne en 2016, c’était au tour du président, hier.

Moins rentre-dedans certes, mais toujours aussi insupportable sur le principe. ‘‘Bien qu’étant ingénieur de formation ayant exercé dans le métier à Petrosen pendant une dizaine d’années et ministre du secteur, je ne connais qu’un bout à cette longue et complexe chaine’’, a-t-il déclaré dans un atelier de concertations sur le contenu local. Donc, l’un des esprits éclairés de ce pays, ingénieur géologue de surcroit, nous invite poliment à la fermer et à les laisser faire.

Peuple ignare, tenez-le vous pour dit : vous n’êtes pas assez ‘‘spécialistes’’ et n’avez pas, par conséquent, le droit de disserter sur les accords de ressources minérales et/ou minières négociées en votre nom. Le fait est que l’Etat, les différents gouvernements qui se sont succédé, maintiennent ces formes légales d’omerta institutionnelle qui génèrent une maldonne principale à partir de laquelle prolifèrent corruption, malversation, gabegie, népotisme.

L’exemple est là, patent, avec le frère du président. Si le chef de l’Etat pense vraiment ce qu’il a dit hier, pas besoin de le proclamer, de menacer ou d’ironiser. On croit en sa modestie et à son désir de transparence. Qu’il prenne donc un décret qui rende obligatoire la publication et la publicisation intégrales de tout acte officiel en amont et en aval de toute la chaîne d’exploitation.

De la prospection à la réhabilitation des sites. (On lui suggère déjà de veiller à ce que soit appliqué l’existant). Ceci après que la lumière totale soit faite sur l’affaire Petro-Tim, bien sûr. Autrement les gouvernants nous enfermerons dans ce cercle ‘‘d’auto-duperie’’ où ils vont exceller dans l’art délibéré de mal poser les problèmes pour légitimer leurs propres fausses solutions.   

 

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