Publié le 4 Jun 2019 - 10:53
SITUATION BUDGETAIRE

Le ministère des Finances corrige Sonko et Thierno Alassane Sall

 

Le ministère des Finances dément les allégations d’Ousmane Sonko faisant état d’un ‘’trou de 100 milliards dans le budget, qui pourrait atteindre les 345 milliards’’. Mais également celles de Thierno Alassane Sall selon lesquelles le Sénégal va vers un ajustement structurel.

 

Dans un communiqué, les services d’Abdoulaye Daouda Diallo soutiennent que ‘’la littérature économique n’est vraiment pas familière avec la notion de «trou dans le budget», mais plutôt de moins-values de recettes par rapport aux objectifs’’. Ils reconnaissent ‘’qu’il a été enregistré, au premier trimestre 2019, un ralentissement de l’activité économique dû à l’élection présidentielle et qui s’est traduit par des moins-values de recettes budgétaires de 18,7 milliards de F Cfa, puisque, comparativement à l’objectif de 529,8 milliards de F Cfa, les recettes budgétaires cumulées à fin mars 2019 se sont chiffrées à 511,2 milliards de F Cfa’’.

Toutefois, le ministère renseigne que ‘’les mesures d’amélioration de recettes retenues dans le cadre du projet de loi de finances rectificative (Lfr) pour l’année 2019, permettent de résorber cette moins-value, voire d’enregistrer une plus-value de recettes en fin d’année, en lieu et place ‘’d’une projection de trou dans le budget de 345 milliards’’. Pour ce qui est des dépenses, explique le ministre, ‘’sur les prévisions de la loi de finances initiale (Lfi) 2019 d’un montant de 4 104 milliards de F Cfa incluant les reports de crédits de 2018 sur 2019, l’exécution a porté, au premier trimestre 2019, sur un montant de 1 217,6 milliards de F Cfa, soit un taux d’exécution de 29,7 %’’.

Par ailleurs, en ce qui concerne la situation de trésorerie, le communiqué fait savoir que ‘’les disponibilités vérifiables auprès de la Bceao démontrent à suffisance que le Sénégal dispose de capacités éprouvées pour payer à bonne date ses salaires, sa dette et assurer l’exécution correcte des autres postes budgétaires du fonctionnement et de l’investissement’’.

Par conséquent, le ministère estime que ‘’dans un tel contexte, parler d’ajustement structurel revient à méconnaître les raisons économiques tendant à la mise en œuvre d’une telle politique et portant sur un déséquilibre externe et un déséquilibre interne ainsi qu’un endettement insoutenable’’.

En fait, selon ses explications, le Sénégal continue à aligner des taux de croissance économique significatifs (plus de 6 % successivement pendant 5 ans), une diminution continue de son déficit budgétaire (objectif maintenu à 3 % en 2019), une faible inflation et une baisse du déficit du compte des transactions courantes ; un profil de pays à faible risque de surendettement notamment, grâce au faible coût de sa dette, à dominante concessionnelle, avec une maturité moyenne élevée.

‘’Les récentes notations des agences Moody’s et Standard & Poor confirment l’excellente qualité de la signature du Sénégal’’, ajoute le document.

FATOU SY

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