Publié le 23 Oct 2020 - 11:44
SITUATION A L’AGENCE NATIONALE DE LA COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE

La section Sames dénonce des ‘’dysfonctionnements graves’’  

 
Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames)/Section CMU n’est pas content de la gestion de l’Agence nationale de la couverture maladie universelle (Anacmu). Les syndicalistes disent y avoir constaté des dysfonctionnements ‘’graves’’.
 
Selon une note du syndicat, ‘’les médecins responsables d’unité d’assistance médicale (Ruame) avaient été réaffectés au niveau central par la note de service n°1317 du 20 août 2019, pour rendre le contrôle médical plus performant, mais également contribuer à l’élaboration de documents stratégiques’’.  
 
Seulement, indique le document du Sames, à peine un an après et sans aucune évaluation objective de ces tâches, la direction générale de l’agence a réaffecté à nouveau certains médecins au niveau opérationnel sans, relèvent les signataires du communiqué, aucune mesure d’accompagnement permettant d’atteindre les objectifs.  
 
Une décision inacceptable, aux yeux de la section qui refuse de cautionner ces déplacements ‘’aléatoires, rapprochés, abjects et lourds de conséquences professionnelles, économiques et sociales’’. Cette décision, souligne-t-on, compromet l’atteinte des objectifs de la Direction du contrôle médical (DCM) qui joue un grand rôle dans la soutenabilité des dépenses de soins et l’amélioration de l’accès des populations à des soins de qualité, dans le cadre du programme de la CMU.  
 
Ces membres du Sames restent d’ailleurs convaincus que l’objectif de tels agissements vise à disperser les membres de la section afin de casser la dynamique syndicale.  
 
Les syndicalistes regrettent que ces médecins et cadres supérieurs affectés depuis un an à la DCM soient utilisés dans toutes les productions intellectuelles de l’agence et, se désolent-ils, sans statut, ni poste clairement défini, malgré plusieurs promesses de régularisation.        
 
‘’Le syndicat exige d’aligner dans les meilleurs délais tous les médecins, au minimum au rang de chef de service avec le traitement y afférent’’, poursuit la note.  
 
Par ailleurs, rappelle la section Sames, après deux ans de dilatoire, la direction a été contrainte de payer l’indemnité de représentation médicale octroyée par le président de la République au corps des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes de la Fonction publique.  
 
Toutefois, fustigent les syndicalistes, la direction ‘’semble ignorer que le paiement de cette indemnité doit prendre effet à partir de la date de signature du décret et non de la date d’approbation par le conseil de surveillance’’.  
 
La section exige, par conséquent, le paiement intégral du rappel de cette indemnité dans les meilleurs délais. A cette requête, ils rajoutent la formation continue des employés, une obligation, disent-ils, de l’employeur ainsi que la lumière sur toutes ces préoccupations majeures.     

 

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