Publié le 23 Apr 2019 - 22:03
SODAV

La commission ad hoc installée

Fama Thiam (Artiste-chanteuse)

 

La Sodav sillonne le pays. L’étape de Diourbel a permis de connaître les difficultés rencontrées par les acteurs et la mise en place de la commission ad hoc.

 

Ibrahima Kaye est le président de la Commission ad hoc de la région de Diourbel. L’initiateur du festival Kaay Rap a été élu par ses pairs, la semaine dernière. Avec douze de ses collègues, ils seront l’interface entre le Conseil d’administration de la Sodav et les autres artistes. Moussa Diop, réalisateur de métier, membre du Conseil d’administration de la Sodav et  président de la commission répartition, confie : ‘’Nous allons dans toutes les régions. Ce que nous voulons, c’est que les gens qui sont dans les régions puissent se sentir concernés par la Sodav, parce que ce sont les artistes eux-mêmes qui gèrent leur propre structure.

La Sodav a remplacé  le Bsda (Bureau sénégalais du droit d’auteur) qui était géré par l’Etat. La loi qui crée la Sodav donne l’autorisation aux artistes de gérer eux-mêmes leur  structure. Du temps du Bsda, les artistes payaient les présidents des conseils d’administration, mais aussi le directeur général et c’était une injustice. Il y a une assemblée générale qui a été tenue à Dakar et qui nommait 36 membres dans chaque secteur des arts.

Maintenant, nous voulons descendre dans les régions pour dupliquer le même Ca pour qu’ils puissent remonter les doléances, parce que les artistes  ont d’énormes problèmes  de formation,  de représentation, surtout de subvention et d’aide pour leur  développement personnel. Donc, le rôle de la Sodav, c’est de les aider à s’épanouir et d’essayer de créer beaucoup d’œuvres.’’ Moussa Diop d’ajouter : ‘’Beaucoup d’artistes sont membres de la Sodav, mais ils ne reçoivent pas de salaire, parce qu’ils n’ont pas de produits. Les artistes doivent être formés et prendre en charge leur métier. La Sodav a des fonds pour prendre en charge cela.’’

Mais pour Fama Thiam, artiste chanteuse, ‘’la Sodav ne nous a rien apporté de concret depuis qu’elle a été mise en place. L’année dernière, elle était venue et comme aujourd’hui, elle nous avait servi un discours. On ne se retrouve pas dans cette structure, comme du reste dans la politique culturelle de l’actuel régime. Nous artistes des régions, sommes les laissés pour compte. Rien n’est fait pour notre épanouissement. Nous sommes des créateurs et les décideurs doivent savoir que sans les artistes, point d’émergence. L’émergence d’un pays, c’est avec l’ensemble de ses enfants. Or, ce que nous constatons, c’est que nous ne sommes pas associés. Peut-être que le nouveau ministre de la Culture sera différent de son prédécesseur, en venant visiter les artistes des régions… C’est ce que nous lui demandons’’.

Boucar Aliou Diallo

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