Publié le 27 Sep 2012 - 19:15
SOLDE DE DEUX ANNÉES UNIVERSITAIRES PERTURBÉES

 Le Saes veut traduire Amadou Tidiane Bâ devant un jury d’honneur

 

Expliquer ses responsabilités dans la «gestion catastrophique» de ces deux dernières années académiques, c'est ce à quoi est invité l'ancien ministre de l'Enseignement des universités par le Syndicat autonome des enseignants du Supérieur.

 

Le Syndicat autonome des enseignants du Supérieur (SAES) veut traduire Amadou Tidiane Ba devant un jury d’honneur après «sa gestion catastrophique» de ces deux dernières années académiques. En conférence de presse hier, le Saes a exigé que l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur soit entendu à propos de «ses échecs». “Il est nécessaire et indispensable d’entendre l’ancien ministre de tutelle sur sa responsabilité dans l’instabilité des deux dernières années. Il a fait perdre du temps aux parents, aux étudiants et il veut partir sans être entendu“, s'insurge le secrétaire général du Saes, Seydi Ababacar Ndiaye. “Même s’il m’a envoyé un sms pour demander pardon, je lui ai pardonné en tant qu’il est un être humain, mais pas en tant que ministre. Il a déroulé tout un plan pour discréditer le Saes...»

 

A l’occasion de ce point de presse, le Saes est encore revenu à la charge pour demander le respect des accords signés avec le gouvernement et la libération de la Cité Claudel par l’armée et la gendarmerie sénégalaises. Cette cité est un patrimoine foncier de l’Ucad, rappelle le Sg du syndicat. Dans la foulée, et suite aux violences qui ont refait surface dans l'espace universitaire, le syndicat souhaite la mise en place d’une police universitaire qui constitue le 6e point du protocole d’accord signé avec le gouvernement.

 

Suite à cinq semaines de grève en 2010-2011 suivies d'un autre mouvement en 2012, le Syndicat du Supérieur déplore toujours les difficultés notées à l’université Cheikh Anta Diop. Celles-ci concernent le délabrement des locaux, la gestion des nouveaux bacheliers, la faiblesse des budgets de fonctionnement de l’Ucad, etc.

 

En direction du Président Macky Sall et tous ceux qui avaient joué les bons offices pour prendre en charge le problème, “il faut annoncer sans ambages que les conditions sont loin d’être réunies pour débuter l’année 2012-2013, soutient Ababacar Ndiaye. Il est temps que les engagements des uns et des autres soient respectés maintenant que se profile une nouvelle année académique''. Du reste, le patron du Saes a averti que ladite année «ne saurait démarrer avec les passifs de l’année qui s’écoule actuellement».

 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

 

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