Publié le 30 Jun 2017 - 06:38
SOMMET DU G5 SAHEL

Macron sur le  front

 

En  se  rendant  à Bamako, le 2 juillet  2017,  pour  assister  à  un  sommet  du  G5 Sahel avec   le   Malien IBK, le Burkinavé Roch Marc Christian Kaboré, le Mauritanien Mohamed Ould  Abdelaziz, le Nigerien Mahamadou Issoufou et le Tchadien ldriss  Déby  ltno, le Français Emmanuel Macron va sans doute adresser  deux  messages : 1'un  à Donald  Trump, via son représentant à Bamako, et 1'autre  à IBK.

Au président américain, il veut faire savoir que les jihadistes ne cessent  de gagner  du terrain  dans le centre  du Mali,  aux confins  du Niger  et du Burkina Faso,  et qu'il faut  appuyer  financièrement la force  de 5 000 militaires, policiers et civils que viennent  de créer les chefs d'Etats du G5 Sahel.  Trump vient  de  bloquer,  le  21  juin 2017,  une  résolution de  l'ONU qui  aurait  permis  à  cette  force  de  G5  Sahel  ‘’d'utiliser tous  les moyens  nécessaires’’ . Le texte  final  de 1'ONU ‘’salue’’  le déploiement de cette force antijihadiste mais ne lui délivre  aucun  mandat  formel et renvoie  la question de son  soutien  financier à une  conférence internationale des donateurs, sans plus de précisions...

A IBK, dans  le cadre  d'un tête-à-tête, Macron posera  sans doute  la question de confiance. Depuis dix  mois,  les  français, via  leurs  services de  renseignement, notamment la DGSE,  ont la quasi  certitude que les autorités maliennes ont pris langue  avec Iyad  Ag Ghali,  le chef  des  jihadistes du  Nord-Mali. Commentaire d'un décideur français : ‘’Si IBK estime  qu'Iyad est un élément  de la solution, il n'y a plus de raison que nos soldats  se fassent tuer dans cette région du Sahel. Et parce  que  Macron est  politiquement vierge,  il  peut  poser  des  questions que Hollande n'a  jamais osé mettre sur la table’’.

 

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