Publié le 8 Mar 2019 - 08:36
SORTIES DANS LES MEDIAS ET SUR LES RESEAUX SOCIAUX

Le ministre Augustin Tine met en garde les militaires 

 

L’usage abusif des réseaux sociaux et des médias par des militaires en service ou à la retraite encore soumis à l’obligation de réserve préoccupe le ministre des Forces armées et de la Défense. Dans un communiqué parvenu à EnQuête, Augustin Tine tape sur la table et rappelle à l’ordre les contrevenants. ‘’Des militaires à la retraite interviennent de façon récurrente dans les médias et les réseaux sociaux, pour exprimer dans la plupart des cas, des opinions politiques, en violation flagrante des lois et règlements en vigueur ‘’, déplore le ministre. Poursuivant, il ajoute pour s’en désoler : ‘’en dépit de l’accès généralisé aux médias et de la propension de ces derniers à investir tous les secteurs de la société, les militaires, même à la retraite, demeurent soumis à l’obligation de loyauté à la République et au devoir de réserve.’’

Par conséquent, M. Tine souligne que ‘’la loi 2008-28 du 28 juillet 2008 abrogeant et remplaçant l’article 19 de la loi n° 70-23 du 6 juin 1970 portant organisation générale de la défense nationale, dispose que les officiers, partis à la retraite sont assujettis aux obligations militaires jusqu’à l’âge de 65 ans.’’ Forte de cette disposition légale, il juge ‘’opportun de rappeler au personnel servant dans les armées comme ceux à la retraire, les sanctions auxquelles ils s’exposent, lorsqu’ils enfreignent les obligations inhérentes à leur métier de soldat. ‘’ 

Ce rappel à l’ordre du ministre de la Défense se justifie par l’affaire du Colonel Abdourahim Kébé de Rewmi. Celui-ci a été placé sous contrôle judiciaire par le Doyen des juges d’instruction qui l’a inculpé, mardi dernier, pour provocation d’un attroupement armé. Le militaire à la retraite, accusé de violation de l’obligation de réserve, a été arrêté, le dimanche 3 mars à Saint-Louis.  Il a été appréhendé suite à un post qu’il a publié sur son compte Facebook. « Sénégalais debout ! Une riposte énergique du peuple s’impose. Face à ce qui apparaît comme un hold-up électoral que veulent nous imposer les valets de Macron, une seule attitude, la révolte populaire. Nous ferons comprendre à la France que le Sénégal n’est pas un pays banania, et au pouvoir, que la confiscation de la volonté populaire, ne sera pas acceptée. » C’est le contenu du message incriminé.

Au mois de mai 2018, c’était le Capitaine radié des Armées Mamadou Dièye qui avait été interpellé dans les locaux de Dakaractu. Il projetait de faire des révélations explosives sur l’armée. 

AFP

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