Publié le 29 Aug 2018 - 18:27
SPECTACLE DIVERTISSEMENT

L’art au service des enfants en situation de difficulté 

 

Lundi à ‘’Sos village des enfants’’, les pensionnaires ont assisté au 1er acte d’une série de spectacles de l’association des clowns sans frontières. Une initiative destinée à aider les petits à choisir leur  destin.

 

Comment être maître de son destin ? C’était l’un des thèmes développés lundi dernier, lors d’un spectacle de divertissement pour les enfants en situation de difficulté à Sos Village Dakar. Une initiative de l’association humanitaire et artistique, Clowns Sans Frontières (Csf), en partenariat avec le ministère de la Justice et de nombreuses Ong qui œuvrent pour les droits de l’enfant.

Selon le chef du projet et vice-président du Csf, Christophe Blandin Estournet, à travers ce thème, ils veulent montrer aux enfants que, malgré une situation difficile, l’on peut vivre ; il est toujours possible de la dépasser  et aller vers un destin plus rayonnant. ‘’Il faut croire en soi, plaide-t-il, être le maître de son destin ; c’est ce que nous voulons faire comprendre à ces enfants. La question de la mendicité n’est pas encore abordée frontalement, elle l’est cependant sous une autre forme, consistant à sensibiliser les petits pour qu’ils puissent décider eux-mêmes de leur futur.’’

Composé de musiciens, de clowns, d’acrobates, de danseurs français bénévoles, l’association intervient depuis 25 ans dans différents pays. Venus au Sénégal depuis le  21 août dernier, ces artistes vont se produire dans les régions de Dakar, Kaolack et Thiès jusqu’au 9 septembre prochain. Par ce geste, ils comptent redonner le sourire aux enfants vivant dans des situations plus que précaires. ‘’On a été invité à travailler sur la question des enfants talibés et on a proposé d’élargir ça et de travailler sur des projets d’enfants mineurs en privation de liberté.

Cela concerne les enfants qui sont en situation de détention et  ceux qui sont regroupés en association. On travaille avec trois artistes français et trois Sénégalais pour créer un spectacle en commun’’, explique le vice-président de l’association. A Kaolack, précise-t-il, la structure ‘’va initier les enfants au graff et à faire des travaux sociaux pour qu’ils puissent intégrer les pratiques et techniques de cet art. On va également faire des ateliers avec le ministère de la Justice, Suma social, l’Empire des enfants, pour les initier aux travaux sociaux’’.

Dans un mélange atypique entre arts du cirque et arts urbains comme le slam, le graff et le beatbox, l’équipe compte bien marquer les esprits. Le chef de projet renseigne que des liens forts ont été créés, en amont de cette visite, avec des artistes sénégalais à savoir Modou et Djiby de Sencirk et la graffiteuse et slameuse Zeinix d’Africulturban dans le but de créer un spectacle franco-sénégalais et de partager la démarche engagée de Csf pour pérenniser l’action à long terme. ‘’Il était important de travailler avec des artistes sénégalais du moment où le spectacle est franco-sénégalais. Donc, on s’est dit que ce serait intéressant de travailler du coté des cultures urbaines et le fait d’avoir quelqu’un comme Zeinix, la seule fille qui fait du graff et qui est capable de slamer en français et en wolof, est un avantage’’, estime Christophe Blandin Estournet.

HABIBATOU WAGNE

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