Publié le 27 Jul 2012 - 16:44
SUCCÈS DE LA DERNIÈRE ÉMISSION DE BONS DE TRÉSOR

Le Sénégal lève 31 milliards F Cfa

Amadou Kane, ministre de l'Economie et des Finances

 

''La confiance des investisseurs en la signature du Sénégal reste intacte pour les bons du Trésor à un 1 an de maturité'', se réjouissent les Finances, après la réussite de la dernière émission de bons de Trésor clôturée, jeudi et qui a permis de récolter 31 milliards de francs Cfa.

 

Jubilation aux Finances. Alors que le Sénégal recherchait 25 milliards sur le marché financier régional, le pays a obtenu 31,350 milliards F Cfa au terme de la dernière émission de bons du Trésor à un (1) an d'échéance clôturée, hier. Les argentiers de l'État sont d'autant fondés à s'en réjouir - après le flop de la précédente opération - que les offres s'élevaient à 86,439 milliards F Cfa, soit un taux de couverture d'un peu plus de 345%, selon une note analytique de la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, reçue à EnQuête, jeudi.

 

D'après la même source, le taux d'intérêt moyen pondéré est de 5,84%, alors que le taux le plus bas proposé est de 4,5% contre 7% pour le plus élevé. Il ressort en outre des résultats de l'opération que tous les pays de l'UEMOA, excepté la Guinée Bissau et le Niger, font partie des 31 participants pour 75 soumissions. Les plus grandes soumissions émanent du Sénégal à hauteur de 21,381 milliards F Cfa, contre un peu plus de 16 milliards du Burkina Faso.

 

Les Finances qui tirent les premiers enseignements de cette exercice notent que ''le verdict est sans appel'' en ce qui concerne l’attractivité du titre et la crédibilité de la signature du Sénégal. C'est ''de loin le meilleur'' taux de couverture en comparaison des émissions précédentes de l’année de mêmes caractéristiques, notamment celui du 7 juin (133,60%) pour lequel le taux moyen pondéré était de 6,36%.

 

Les argentiers expliquent le rejet des 55 milliards F Cfa par un souci de ''principe qui est que l’État ne prend que ce dont il a besoin et est prêt à renoncer aux offres qui ne conviennent pas ; soit parce qu’elles excèdent ses besoins (quel que puisse être le caractère alléchant des taux proposés) soit parce que (comme ce fut le cas récemment) elles sont trop onéreuses''.

 

Le document cité en référence relève que ''certes, la maturité et le caractère non-admissible au refinancement de la BCEAO des bons à trois ans émis le 12 juillet dernier ont pu jouer un rôle dans les résultats obtenus lors de cette opération, mais il reste vrai que le message implicite lancé aux investisseurs : (''Si vous voulez être retenus, abaissez vos taux'') semble avoir été entendu''.

 

Les Finances précisent que cette dernière émission a enregistré le taux d’intérêt le plus bas ainsi que le taux maximum le moins élevé jamais proposé depuis le début de l’année, ajoutant que le taux de 7% indiqué plus haut est proposé par des pays de l’Afrique centrale (Congo Brazzaville, Cameroun) où ''les taux sont habituellement élevés''.

 

Au total, conclut le locataire de l'immeuble Peytavin, ''la confiance des investisseurs en la signature du Sénégal reste intacte pour les bons du Trésor à un 1 an de maturité''.

 

BACHIR FOFANA

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