Publié le 14 Jun 2012 - 21:29
SURSIS REQUIS CONTRE MAKÉLÉLÉ

 Accusé de violences par une ex-petite amie

 

"Une affaire classique dans un monde peu classique": Cinq mois de prison avec sursis ont été requis jeudi à Versailles contre l'ancien international de football Claude Makelele, le parquet soutenant qu'il a frappé son ex-petite amie Thandi Ojeer en 2010. L'avocat du footballeur Me Arnaud Péricard a évoqué "un cas de légitime défense", lors de l'audience où l'actuel entraîneur-adjoint du Paris-SG, âgé de 39 ans, n'était pas présent, invoquant dans une lettre au tribunal un "impératif professionnel". "Pourtant le championnat est terminé", a relevé le juge Thierry Bellancourt, qui statuait à juge unique. La procureure Béatrice Bruchère a requis une peine de cinq mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve contre M. Makelele, avec l'obligation d'indemniser la jeune femme. "La thèse de la légitime défense me semble insoutenable", a-t-elle ajouté, en faisant remarquer la frêle Silhouette de la jeune femme. "Il s'agit d'un contexte de rupture violente : Mme Ojeer se fait larguer du jour au lendemain après la tentative de suicide de l'ancienne compagne de M. Makelele", a rappelé la procureure, qui a qualifié cette affaire de "classique dans un monde peu classique". En mai 2010, le mannequin de 32 ans Noémie Lenoir, avec qui M. Makelele a eu un enfant, fait une tentative de suicide en absorbant de l'alcool et des médicaments. Elle est retrouvée inconsciente en bordure d'une forêt, non loin du domicile du footballeur à La Celle-Saint-Cloud (Yvelines).

 

"Je voulais juste récupérer mes vêtements"

Mme Ojeer, 37 ans, a raconté devant le tribunal s'être présentée le 6 octobre 2010, soit quatre mois après sa rupture avec le finaliste du Mondial-2006, à son domicile, après lui avoir passé de nombreux appels, pour récupérer des effets personnels d'une valeur de "30.000 euros". "Claude a ouvert la porte et je lui ai dit que je voulais juste récupérer mes vêtements", a déclaré l'élégante jeune femme, qui travaille dans les relations publiques. "Il m'a poussée en arrière, je me suis accrochée à lui pour ne pas tomber. Il m'a frappée au visage, j'étais sonnée". L'avocat de l'ex-footballeur, Me Arnaud Péricard a plaidé: "Cette femme entre dans la maison sans y être invitée, donc M. Makelele se défend et c'est lui qui appelle la police pour empêcher Mme Ojeer d'entrer". "C'est très clairement un cas de légitime défense", a-t-il jugé. Après cette dispute, Mme Ojeer avait déposé plainte et s'était vu reconnaître quatre jours d'incapacité totale de travail.

 

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