Publié le 24 Dec 2014 - 03:26
SUSPENSION DE PARTIS POLITIQUES AU BURKINA FASO

La SIDH /Sénégal demande l’annulation de la décision

 

La décision du ministère de l'Administration territoriale du Burkina Faso de suspendre officiellement certains partis politiques inquiète la section sénégalaise de la société internationale pour les droits de l’Homme (SIDH/Sénégal). La décision a été annoncée le 15 décembre dernier. Officiellement, le parti de Blaise Compaoré, le CDP (Congrès pour la Démocratie et le Progrès), l'ADF-RDA (Alliance pour la démocratie et la  fédération/Rassemblement démocratique), la troisième force politique du pays qui  avait pris position en faveur du projet de modification constitutionnelle et la FEDAP-BC, une association de soutien à l'ancien président, sont suspendus.

La SIDH/ Sénégal demande l’annulation de cette décision. Dans un communiqué parvenu à EnQuête, elle rappelle au gouvernement du lieutenant-colonel Isaac Zida, qu’en prenant cette décision de suspendre des partis politiques dûment constitués, ‘’il viole le principe 11 de la Charte africaine de la démocratie des élections et de la gouvernance ratifiée par le Burkina Faso, depuis  le 26 mai 2010.

Qui dispose de la nécessité du renforcement du pluralisme politique, notamment par la reconnaissance du rôle, des droits et des obligations des partis politiques légalement constitués, y compris les partis politiques d’opposition. Mais aussi, de l’article 13 de la Constitution du Burkina Faso qui indique que les partis et formations politiques se créent librement. Ils mènent librement leurs activités dans le respect des lois. Tous les partis ou formations politiques sont égaux en droits et en devoirs’’, estime la SIDH/Sénégal.

 

 

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