Publié le 17 Feb 2014 - 04:18
SYRIE

Les deuxièmes discussions de Genève s'achèvent sans résultat

 

Les discussions de Genève sur la Syrie se sont terminées sans résultat. C'est ce qu'a annoncé ce samedi 15 février le médiateur de l'ONU, Lakhdar Brahimi. Ce dernier affirme cependant que les délégations se sont entendues - sans fixer une date - sur l'ordre du jour d'un prochain rendez-vous.

Lakhdar Brahimi, le médiateur de l'ONU, a mis fin, ce samedi 15 février, aux deuxièmes discussions de Genève entre l'opposition et le gouvernement syriens. « Je pense qu'il est préférable que chaque partie rentre et réfléchisse à ses responsabilités, et (dise) si elle veut que ce processus continue ou non », a-t-il déclaré. Aucune date de reprise des négociations n’a été fixée.

Les pourparlers ont donc été suspendus sur un constat d’échec, le médiateur qualifiant cette dernière rencontre d’aussi laborieuse que les précédentes. Si le régime de Bachar el-Assad et l’opposition reconnaissent que quatre chapitres doivent être abordés à savoir l’arrêt de la violence, les mesures de confiance, les institutions de transition et la réconciliation, ils s’opposent toujours sur l’ordre dans lequel ils doivent être discutés.

Une rencontre Etats-Unis-Russie ?

Le refus du gouvernement de toucher à la question de la transition tant que la sécurité n’est pas rétablie laisse penser qu’il ne veut pas parler du changement de régime. Le médiateur appelle à une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères des Etats-Unis et de la Russie pour sortir de l’impasse. Revenir sur les bords du Léman sans la moindre évolution des esprits reviendrait, dit-il, à « retomber dans un traquenard ». Pendant ce temps, sur le terrain, les violences n'ont pas cessé.

Il y a eu 33 morts hier, vendredi 14 février, dans l'explosion d'une voiture piégée devant une mosquée. Cela s'est passé dans une localité tenue par des rebelles syriens près de Deraa, dans le sud du pays. Il y a eu des violences au même moment dans le nord du pays où des rebelles ont fait exploser des mines sous un hôtel de la vieille ville d'Alep, faisant cinq morts parmi les soldats du régime qui s'y trouvaient.

« Offensive majeure »

C'est dans l'ouest de la Syrie, dans la ville de Yabroud, que l'on redoute la prochaine grande attaque de l'armée de Bachar el-Assad. Il y a déjà eu là des bombardements de positions rebelles. Les Nations unies disent redouter « une offensive majeure » et environ 3 000 civils syriens ont fui cette région montagneuse du Qalamoun, pour se réfugier au Liban voisin.

Parallèlement on signale toujours des violences entre rebelles. Les jihadistes radicaux de l'Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL) auraient exécuté plus de vingt personnes ces derniers jours en Syrie. Les victimes sont principalement des combattants de factions rebelles rivales. Face au blocage des négociations, Barack Obama a déclaré que son pays envisageait d'accroître la pression sur le pouvoir de Bachar el-Assad. Le président américain n'a pas dit comment, mais il pourrait s'agir de livraison d'équipements militaires à l'opposition armée syrienne.

rfi.fr

 

Section: