Publié le 26 Aug 2012 - 17:47
SYRIE

L'opposition dénonce «un massacre odieux» à Daraya

 

 

La journée de samedi a été particulièrement sanglante en Syrie où selon l'opposition, près de deux cents personnes ont été tuées pour cette seule journée à travers le pays. La localité de Daraya, proche de Damas, aurait notamment été le théatre de nombreuses violences au cours des cinq derniers jours.

 

Les images ont été diffusées sur internet par les opposants à Bachar el-Assad. Elles montrent des dizaines de corps ensanglantés gisant sur le sol. Les vidéos sont impossibles à dater ou à authentifier, mais l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dénonce « un nouveau massacre odieux ». Selon les sources de l'opposition syrienne, 320 corps ont ainsi été retrouvés à Daraya, une ville de 200 000 habitants située à sept kilomètres au sud de Damas.

Toujours selon l'OSDH, il s'agit du bilan des cinq jours d'offensive menée par l'armée contre la localité. L'agence officielle syrienne Sana a de son côté rapporté que les forces armées avaient « purifié Daraya des terroristes mercenaires », un terme que Damas emploie à chaque nouvelle accusation de massacre.

Depuis mardi dernier Daraya aurait été encerclée, puis bombardée avant d’être assaillie par des bandes criminelles. Très probablement les shabihas, les fameuses milices pro-régime. Elles auraient procédé à des exécutions sommaires.

Si ce massacre se confirme, il s’agirait d’une atrocité à une nouvelle échelle en Syrie.

Le régime avait déjà été accusé d'avoir commis des massacres dans deux autres villes en mai et en juin derniers. A chaque fois, Damas a démenti toute implication, accusant des « gangs terroristes armés ».

Selon un responsable au ministère britannique des Affaires étrangères, qui s’est entretenu après cette découverte, avec le nouvel émissaire de l’ONU, Lakhdar Brahimi, il est désormais urgent que la communauté internationale agisse.

Les combats se poursuivent par ailleurs à Alep, poumon économique du pays, à nouveau bombardé ce dimanche 26 août. De violents affrontements opposent aussi au sol les rebelles, qui affirment contrôler 60% de la ville, et l'armée. Beaucoup d'habitants ont fui, mais une journaliste de l'Agence France Presse faisait état ce dimanche matin de longues files d'attente devant les boulangeries.

 

Jeune Afrique

 

 

 

 

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