Publié le 21 Feb 2012 - 10:07
TÉLÉ-CAMPAGNE

Quand des candidats se mettent au parler local

Dans cette dernière semaine de la campagne électorale pour la Présidentielle 2012, les candidats rivalisent d’ingéniosité pour emballer les électeurs. A Goudomp, Oumar Hassimou Dia s’est essayé aux langues locales. Mais le candidat du parti ''humaniste'' Niaxx Jarinu s’est juste limité à des salutations en Peulh puis en Socé avant de poursuivre en wolof et en français. Si ce candidat s'est prêté à cet exercice, c’est que, avance l'intéressé, il veut, une fois élu, conférer un meilleur statut à la culture en construisant des écoles et des maisons de culture dans les départements et communautés rurales.

 

Me Doudou Ndoye, lui, a fait mieux à Ogo, dans la région de Matam, nord du Sénégal. Le candidat de la coalition Jammo a pu dire aux populations locales : ''Si je suis élu président, vous aurez des terres et vos fils n’émigreront pas'', en Haalpular, s'il vous plaît. Une prouesse réussie par ce Lébou bon teint... en lisant ses notes. Revenu à son wolof lorsqu’il s’est agi de lancer un appel à la paix, M. Ndoye s'est dit prêt à renoncer à sa candidature ainsi qu’à ses 65 millions de francs Cfa de caution pour que la paix revienne.

 

La paix a été d'ailleurs chantée à l'unisson. La candidate Diouma Diakhaté a imploré les prières des autorités religieuses pour le retour de la paix. Mais pour les candidats Ibrahima Fall et Cheikh Tidiane Gadio, ''celles-ci doivent également demander au président de renoncer à sa candidature''. Amsatou Sow Sidibé, elle, promet de venger les morts et blessés du fait de la police en portant plainte contre l’État. La candidate exige aussi la démission du ministre de l'Intérieur, Ousmane Ngon, non sans proposer une assistance judiciaire aux victimes.

 

A Bakel, le candidat Mor Dieng a promis, une fois élu, de régler les problèmes de santé en multipliant les structures de santé pour que ''plus personne ne (fasse plus) 50 km pour se soigner''. Mais lui ne s'est pas aventuré à parler Soninké ou Sarakholé.

 

FATOU SY

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