Publié le 24 Jun 2015 - 15:55
TABASKI 2015

Le Sénégal a besoin de 742 000 moutons

 

Le Sénégal a besoin de 742 000 moutons pour la tabaski 2015, afin que chaque citoyen puisse en disposer, selon sa bourse. Pour y arriver, des mesures de sécurité ont été prises hier par le gouvernement.

 

Tabaski rime avec casse-tête du mouton à sacrifier. Pour parer à toute éventualité, un conseil interministériel de préparation de la fête de l’Aïd el Kébir s’est tenu hier. Cette année, les besoins du pays sont estimés à 742 000 moutons. L’annonce a été faite hier par le ministre de l’Elevage Aminata Mbengue Ndiaye au sortir de la rencontre avec le Premier ministre et les éleveurs. ‘’Nous avons besoin de 742 mille moutons, comme à peu près l’année dernière’’. Sur ce chiffre, ‘’près de 300 mille doivent nous venir de l’extérieur, de pays comme la Mauritanie et le Mali’’. Selon le ministre, cette année, des moutons pourraient provenir du Niger. ‘’Nous avons tenu une réunion là-bas, en présence de notre collègue. Ils ont promis de faire le maximum pour appuyer le Sénégal’’, a renseigné Aminata Mbengue Ndiaye.

Toutefois, la ministre de l’Elevage a ajouté qu’elle ne peut pas dire s’il y aura assez de moutons ou pas. ‘’Ce n’est pas possible, parce qu’il nous faut continuer à faire le travail qu’on est en train de faire. Au niveau de notre pays, nous connaissons les zones où se trouvent les moutons. Nous avons commencé à faire le recensement. Nous espérons’’. Selon le ministre, il faudra attendre trois semaines avant la fête, pour savoir s’il y aura assez de moutons. Néanmoins, le gouvernement compte reconduire les mêmes diligences que l’année dernière. Chaque département ministériel, dans le secteur qui le concerne, va appliquer les décisions qui ont été prises par le Premier ministre.

‘’Le ministère de l’Intérieur et celui des Forces Armées, de même que l’agence de sécurité de proximité, vont veiller sur la sécurité des biens et des personnes. Les éleveurs tiennent beaucoup à cela, parce qu’avant de venir, ils veulent avoir l’assurance qu’il y aura la sécurité au niveau des frontières, sur tout le couloir entre Bamako et Dakar et entre Nouakchott et Dakar ou entre Rosso et Dakar. Ils voudraient également que lorsqu’ils arrivent au niveau des points de vente, à l’intérieur du pays comme à Dakar, que nous puissions avoir les mêmes dispositions pour la sécurité’’, a-t-elle expliqué.

Ebola : ‘’On ne va pas baisser la garde’’

En ce qui concerne le ministère de la Santé, l’année dernière, il y a eu Ebola. Mais, a dit la ministre, cette année le gouvernement ne va pas baisser la garde, tant au niveau des frontières qu’au niveau des points de vente. ‘’Le ministère de la Santé a l’habitude de mettre un poste de santé avancé au niveau du poste du petit ruminant à Icotaf, mais également de placer des préventionnistes au niveau de l’ensemble des points de vente, pour aider par rapport aux questions de santé. L’hydraulique nous appuie chaque année. Le ministère fait venir des camions citernes et des bâches pour permettre aux éleveurs de disposer d’eau pour leurs animaux’’, a dit le ministre de l’Elevage. ‘’Nous espérons qu’en mettant en œuvre ces diligences, nous parviendrons à avoir une tabaski sécurisée, mais également apaisée pour qu’il n’y ait pas de tension sur le mouton, sur les prix, et que chaque citoyen qui désire faire la tabaski, selon ses moyens, puisse donc s’acquitter de son devoir religieux’’, a-t-elle soutenu.

Par ailleurs, Aminata Mbengue Ndiaye a révélé que ses services ont commencé la mise en œuvre du programme national d’autosuffisance en moutons. ‘’Nous avons différents projets qui sont en train d’être déroulés sur le terrain. Nous avons le projet d’appui aux filières agricoles, qui est en train de dérouler son programme. Nous avons également un autre projet de 18 milliards qui a été financé par la Banque mondiale qui va également avoir une production de moutons. Nous avons le projet d’appui à la sécurité alimentaire qui concerne la région de Louga, Matam et Kaffrine, et dans le cadre de ces projets, des bergeries vont être développées, plus la mise en mise en place de moutons Ladoum pour l’amélioration génétique au niveau de nos troupeaux locaux. Les problèmes peuvent être résolus’’, a laissé entendre la ministre.

VIVIANE DIATTA

 

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