Publié le 11 Jan 2017 - 19:02
TELEPHONIE ET ACCES A INTERNET

Des Opérateurs mobiles virtuels pour améliorer les offres de services

 

Un Appel d’offres pour mettre sur le marché des Opérateurs mobiles virtuels sera lancé, dans les jours à venir, afin d’améliorer l’accès à Internet et faire baisser les prix des services de téléphonie au Sénégal. L’annonce a été faite hier, à l’Assemblée nationale, par le ministre en charge des Postes et Télécommunications, Yaya Abdoul Kane.

 

Les députés ont adopté hier à l’unanimité la loi n°39/2016 modifiant celle n°2011-01 du 24 février 2011 portant Code des Télécommunications. En effet, à l’occasion de la plénière, la plupart des orateurs ont déploré la qualité des services de téléphonie et l’accès à Internet. Pour remédier à cette situation, le ministre en Charge des Postes et des Télécommunications a souligné que la nature des activités du fournisseur d'accès à Internet requiert ‘’une souplesse’’ dans la procédure. Aussi, a-t-il renseigné : ‘’Nous allons lancer à partir de la semaine prochaine un appel d’offres pour mettre sur le marché les Opérateurs mobiles virtuels qui pourront offrir des services de téléphonie aux populations. Tout cela, pour améliorer l’accès à Internet et baisser les prix, tout en renforçant la concurrence entre les différents opérateurs’’, a annoncé Yaya Abdoul Kane face aux députés. Et selon les explications du ministre Yaya Abdoul Kane, l'évaluation du Code des Télécommunications les a incités à tenir compte des exigences de l'évolution rapide du secteur des Tic. Car, dans ce contexte, cette situation peut être une contrainte majeure à l'intensification de la concurrence sur le marché des services en ligne au bénéfice des usagers.

Le ministre des Postes de poursuivre que l’évaluation du Code des Télécommunications et le diagnostic que son équipe a eu à faire, dès son arrivée à la tête de ce département, leur ont permis d’identifier des questions soulevées par des députés comme des priorités. C’est pour cela que le concept ‘’Sénégal numérique’’ a été élaboré et adopté. Même si, a-t-il ajouté, la couverture intégrale de l'ensemble du pays est prévue vers 2025, il va matérialiser l'objectif : "Internet partout et pour tous". Pour cela, le ministre juge qu’il faut des infrastructures, d’où le projet de maillage du territoire national en fibres optiques. ‘’Cependant, compte tenu du caractère très onéreux d'un tel investissement, l'option a été prise de recourir à des fournisseurs d'accès et des opérateurs d'infrastructures pour raccourcir les délais. A cet effet, il est prévu un séminaire pour partager les informations’’, annonce-t-il.

Abordant l'exposé des motifs, le ministre a indiqué que la loi n°2011-01 du 24 février 2011 portant Code des Télécommunications a permis au secteur des Technologies de l'information et de la communication (Tic) d'être en conformité avec le droit communautaire Uemoa/Cedeao. Sous ce rapport, la présente loi se propose de soumettre l'activité des fournisseurs d'accès à Internet au régime de l'autorisation, afin d'accroître l'accessibilité et l'usage des services d'Internet haut débit. Elle vise également à promouvoir l'essor d'une économie numérique compétitive et inclusive. Ainsi, elle apporte, selon le rapport de la commission de la Culture et de la Communication de l’Assemblée,  des innovations. Il s’agit, entre autres, de l'assouplissement des conditions de fourniture d'accès à Internet, dans le sens notamment de la soumission de cette activité à un régime d'autorisation générale. Il y a aussi la facilitation de l'entrée des fournisseurs d'accès à Internet sur le marché des télécommunications, l'accroissement du niveau de concurrence et d'investissement privé sur le marché du haut débit et la démocratisation de l'usage de l'Internet.

MARIAMA DIEME

 

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