Publié le 26 Oct 2016 - 14:32
TENNIS - TOURNOI FUTURES

L’Open de Dakar n’aura pas lieu

 

Le tournoi de tennis appelé ‘’Open de Dakar’’ ne sera pas organisé cette année, selon le président de la Fédération sénégalaise de tennis (FST), Issa Mboup.

 

Dakar ne verra pas cette année son tournoi Futures. Cette compétition de tennis appelée ‘’Open de Dakar’’ ne sera pas au rendez-vous. L’information a été donnée hier par le président de la Fédération sénégalaise de tennis (FST), lors d’un point de presse. ‘’On avait initié une nouvelle démarche consistant à confier, comme ce qui se fait en lutte, l’organisation du tournoi à un privé. Nous avons fait une première édition l’an dernier, confiée à l’ancien tennisman Daouda Ndiaye, qui a marché à merveille’’, a expliqué Issa Mboup. ‘’Puisque la première s’était bien passée, nous lui avons donné notre accord. Malheureusement, c’est hier (lundi) ou avant-hier (dimanche) qu’il nous a informés qu’il était mobilisé en Belgique et que son programme ne lui permettait pas de se libérer pour organiser le tournoi. Ayant été pris de court et n’ayant pas eu de plan B, nous n’avons pas pu organiser l’Open de Dakar’’, a-t-il informé.

Le président de la FST a tenu à rassurer pour la saison à venir : ‘’Nous comptons l’année prochaine organiser l’Open de Dakar soit avec un privé soit avec la fédération de tennis.’’

Le Prize-money démarre aujourd’hui

A défaut de l’Open de Dakar, la FST pourra se consoler avec le Prize-money. Ce tournoi de tennis regroupant des joueurs de la sous région démarre aujourd’hui. Il se tiendra jusqu’au 29 de ce mois au Tennis club de Dakar (TCD). Contrairement à l’open, cette compétition ne donne pas droit à un gain de points comptant pour le classement ATP. Toutefois, elle permet de gagner de l’argent et du temps de jeu. Le budget pour ce tournoi s’élève à 4 500 dollars (environ 2,7 millions francs Cfa), selon le président de la Fédération de tennis. La Confédération africaine de tennis (CAT) a donné 2 500 dollars et la FST 2000. Le vainqueur en simple messieurs empochera la somme de 400 000 F Cfa, le finaliste 270 000 F Cfa. En double, l’équipe qui remportera la victoire finale aura 150 000 F Cfa et son adversaire touchera 100 000 F Cfa. Chez les filles, la gagnante percevra 200 000 F Cfa et 100 000 F Cfa seront destinés à la finaliste malheureuse.

Il est prévu 2 tableaux : un de 32 joueurs chez les hommes et un autre de 16 chez les dames. ‘’Le Sénégal organise ce tournoi depuis 15 ans. Il est le seul pays qui offre 2 tableaux garçons et filles’’, a souligné M. Mboup. Ce dernier a invité les joueurs sénégalais à réitérer leurs performances réalisées lors des tournois organisés dans les autres pays. ‘’Les Sénégalais étaient à l’honneur au tournoi de Bissau remporté par Yannick Languina. Il a battu en finale son compatriote Omar Ka. En Mauritanie, le Sénégal a remporté le tableau en double en s’imposant en finale contre le Burkina Faso. Il va falloir qu’ils confirment chez eux’’, a-t-il déclaré.

Issa Mboup plaide pour l’augmentation des aires de jeu

Lors de la rencontre avec la presse, hier, le président de la Fédération de tennis en a profité pour faire l’état des lieux du tennis sénégalais. ‘’Nous sommes en train de perdre en terme de nombre de courts de tennis’’, a fait constater, avec amertume, Issa Mboup. A son avis, les infrastructures sont au premier rang des choses les plus importantes sur lesquelles repose la réalisation de performances sportives. Pour appuyer ses propos, il évoque le cas du Nigeria : ‘’Je donne l’exemple d’un ami nigérian qui est devenu ministre des Sports de son pays. Il en a profité pour faire 30 courts de tennis. Aujourd’hui, toutes les compétitions, c’est le Nigeria qui les remporte, tout simplement parce que les gens ont mis en place une surface d’application’’. Pour pallier ce défaut de courts de tennis, il invite ‘’le ministère (des Sports) à faire en sorte qu’on puisse multiplier les aires de jeu pour qu’il y ait un développement sportif harmonieux’’.

Le président de la FST a prévenu également les propriétaires fonciers. ‘’On ne peut plus accepter que des gens changent de nature et transforment des surfaces destinées à des aires de jeu en infrastructures pour gagner de l’argent’’, a-t-il averti. 

LOUIS GEORGES DIATTA

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