Publié le 22 May 2019 - 16:59
TENTATIVE DE MEURTRE

L’accusé a planté 4 coups de couteau à la victime

 

Le parquet a requis, hier, une peine de 15 ans de travaux forcés contre le nommé Mohamed Marone Diop, attrait à la barre de la chambre criminelle de Dakar pour tentative de meurtre.

 

Il n’y a pas que les femmes qui s’illustrent dans les querelles de borne-fontaine. La preuve par Mohamed Marone Diop qui a comparu, hier, à la barre de la chambre criminelle de Dakar pour tentative de meurtre. Ce père de 3 enfants, né en 1972, a eu une embrouille avec sa victime autour d’un puits où ils étaient partis chercher de l’eau, à cause d’une pénurie d’eau qui frappait la banlieue dakaroise. Les faits ont eu lieu courant décembre 2013, à Fadia. Il résulte de la procédure que l’accusé a planté quatre coups de couteau à Alioune Samb. Atteinte au visage et à la poitrine, la victime a été hospitalisée pendant 28 jours et en est ressortie avec un certificat médical d’une incapacité temporaire de travail (Itt) de 60 jours.

Pendant que le jeune garçon luttait contre la mort, son bourreau avait fondu dans la nature. Il n’a été appréhendé que deux mois après, plus précisément le 15 février 2014. Face aux juges, hier, Mohamed Marone a laissé entendre qu’il n’avait pas fui, mais qu’il avait plutôt déménagé chez sa belle-famille qui vit à la Médina. La raison : il y tient un commerce. Outre la fuite, l’accusé a nié les faits de tentative de meurtre. A l’enquête, il les aurait reconnus et aurait déclaré : ‘’Je lui ai asséné deux coups. Il a eu de la chance, car j'allais le tuer.’’ Il a contesté de tels propos face aux juges, en plaidant la thèse de l’accident et la légitime défense.

Selon sa version, la victime l’a attaqué par surprise et par derrière avec un couteau. Pour se défendre, il a fait une prise et son protagoniste s’est retrouvé en face de lui. Aussi, jure-t-il lui avoir asséné des coups de poing, en soutenant que la victime a dû se blesser avec le couteau. Pour convaincre de son innocence, Mohamed a laissé entendre qu’il avait été même blessé.

Sur l’origine de leur différend, l’accusé a allégué qu’Alioune Samb, qui fréquentait ses neveux, lui a volé des téléphones portables, à trois reprises. La troisième fois, il a demandé la restitution de son appareil. Depuis lors, dit-il, le garçon a gardé une dent contre lui.

Sa ligne de défense n’a pas convaincu le parquet qui a requis 15 ans de travaux forcés. L’avocat de l’accusé a confirmé la thèse de la bagarre et a demandé la disqualification des faits en coups et blessures volontaires.

La chambre criminelle rend son délibéré le 4 juin prochain.

FATOU SY  

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