Publié le 30 Jan 2019 - 19:44
TERRITORIALISATION DES INVESTISSEMENTS AU SENEGAL

Comment booster l’économie des terroirs

 

La 4e édition de la Foire internationale de Kaolack a démarré hier. Lors d’un forum, les acteurs ont débattu sur les schémas pour accroitre l’investissement dans les territoires.

 

La Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Kaolack a accueilli un forum sur les investissements, dans le cadre de la Foire internationale de Kaolack (Fika) qui s’est ouverte hier. Au cours de la rencontre, l’usine de confection Sotexka a été au cœur des débats. Le ministre de la Promotion des investissements, des Partenariats et du Développement des Télé-services de l’Etat, Khoudia Mbaye, estime que l’infrastructure peut bel et bien devenir une zone économique. ‘’J’y crois et c’est quelque chose qui peut se faire. Cela va permettre un développement économique fructueux’’, dit-elle de l’usine qui a maintes fois a été ouverte puis fermée.

En effet, avant de s’appeler Sotexka, elle a eu pour noms Nsts et Indosen. La relance de ses activités est intervenue au courant du premier trimestre de 2018 avec des repreneurs italiens.

Lors du forum, il a surtout été question des enjeux de la territorialisation des investissements au Sénégal. Selon la présentation du représentant de la Direction de la promotion des investissements, Adrien Ndione, l’état des lieux montre que le territoire a souffert d’un certain déséquilibre, avec une concentration des investissements dans la capitale. Ce qui fait que 0,3 % du territoire national (Dakar) génère 72,7 % du Pib et polarise 72 % des administrations et 25 % de la population.

Les services financiers s’inscrivent dans cette même dynamique. Adrien Ndione souligne ainsi que 87 % des emplois permanents du Sénégal et 60 % du parc automobile se trouvent à Dakar. Contrairement aux autres pays, l’infrastructure routière du Sénégal est un peu en retard, même si, cette année, le pays a obtenu 132 km de routes. Le taux d’urbanisation est passé de 23 % à 45 %.

Toutefois, cela va créer certaines difficultés, du fait du déficit du foncier. Dans les autres villes, on note l’absence de Pme dynamiques, l’inexistence d’économie et de fiscalité locales.

La première loi sur la décentralisation date de 1996 et avait pour objectif de doter chaque collectivité territoriale de moyens au bénéfice des populations locales. Aujourd’hui, les enjeux de la territorialisation des investissements, selon M. Ndione, sont d’assurer le gain de croissance et de permettre à chaque citoyen de vivre, de produire et de créer de la richesse dans son terroir.

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Kaolack, Serigne Mboup, est revenu sur le projet ‘’Cœur de ville’’ de Kaolack qui a été mené à bien par des nationaux. Il milite pour d’autres initiatives de ce genre. Cette 4e édition sera marquée par la Journée économique des terroirs.

AIDA DIENE

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