Publié le 8 Oct 2015 - 22:46
THIES - GROGNE DES TRAVAILLEURS DE LA NSTS/FTT

 Les travailleurs réclament leurs indemnités

 

Le collectif pour la défense des travailleurs de la Nouvelle Société Textile Sénégalaise (NSTS) a tenu hier un point de presse, pour interpeller l’Etat sur la situation désastreuse qu’ils traversent. A la veille de la Tabaski, un acompte  de 50 %, sur leurs indemnités de départ à la retraite, a été versé au 1/3 des ayants-droit. Les travailleurs crient au scandale.

 

Les travailleurs de la NSTS réclament le paiement de leurs arriérés de salaire, des allocations familiales à la caisse de sécurité sociale, du reliquat des moratoires et le versement intégral des cotisations à l’IPRES. Selon Henry Mendy, le secrétaire administratif du collectif, cette situation est imputable au directeur Ibrahima Macodou Fall qui tend à saper les intérêts des travailleurs de la NSTS/FTT.  Ce dernier, dit-il, fait croire à l’opinion au redémarrage de la NSTS.  Ce qui est contraire à la réalité. «Actuellement, c’est la Filature Tissage Thiès (FTT) qui  marche  partiellement. La FTT est une petite unité industrielle qui a été créée quelques années après la NSTS, l’usine mère qui n’a pas encore repris ses activités », renseigne-t-il.

Sur 368 travailleurs admis à la retraite, 115 ont été choisis pour recevoir la moitié de la somme que leur doit la NSTS. Pour ces personnes qui ont derrière elles 15 années de chômage technique, c’est une première dans l’histoire du Sénégal. Ibrahima Wone, ouvrier dans la boîte et membre du collectif, souligne qu’aucun texte, loi ou règlement ne l’autorise. Le départ à la retraite, dit-il, doit être payé intégralement et non par doses homéopathiques. « Avec la reprise, la FTT tourne avec 35 personnes, alors qu’au début, elle tournait avec 54.  Depuis  l’arrêt de la NSTS, en 2000, le matériel est en train d’être soumis à la vente. Il existe deux départements : la filature et le département de Tissage avec 148 machines disponibles. Mais presque toutes les machines ont été démantelées. Il ne reste plus rien », souligne Ibrahima Wone. 

Aussi, ces travailleurs veulent être éclairés sur le devenir de l’entreprise et sur le budget de 20 milliards que l’Etat a destiné aux entreprises en difficultés. « Nous n’avons aucune nouvelle. De même, des terrains faisant partie du titre foncier de la NSTS ont été vendus. Nous voudrions que la lumière soit faite sur tout cela », indique-t-on.  Henri Mendy estime que si l’Etat veut remettre sur pied la NSTS, il doit le faire avec les principaux intéressés. Parce que, poursuit-il, pour relancer une société industrielle, il faut demander à ceux qui s’y connaissent.

 

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