Publié le 18 Aug 2012 - 13:24
THIES-TUBERCULOSE

Ce n’est pas alarmant pour les autorités médicales

 

Après Dakar, Thiès est la deuxième région où la tuberculose sévit le plus. En effet quelque 1156 nouveaux cas ont été enregistrés dans la région en 2011. Un taux élevé mais pas alarmant pour les autorités médicales. ‘’Ce sont des résultats assez satisfaisants qui sont en droite ligne des objectifs du Programme national de lutte contre la tuberculose qui consiste à guérir 85% des malades dépistés dans la région de Thiès. Et en même temps dépister moins de 70% des cas attendus, et dans ce cadre la région a pu réaliser comme performance de dépister 62% des malades de Thiès. Et dans ce lot, nous avons pu en guérir 85% ce sont des résultats très encourageants’’, explique Abdoulaye Seck, responsable du bureau de la supervision à la région médicale, au terme d’un atelier d’orientation de la presse locale sur la maladie.

 

Embouchant la même trompette, Amadou Djigual du Programme national de la lutte contre la tuberculose estime que ce n’est pas ‘’une catastrophe‘’. A son avis, ‘’avoir beaucoup de cas prouve qu’il y a une très bonne organisation et que les gens commencent à se faire dépister’’. Pour 1 698 40870 habitants, la région de Thiès enregistre chaque année 1868 cas de tuberculeux. Un indice tout près du but. ‘’Sur les 100% enregistrés, Thiès a 88% de succès, il reste donc 12%. Dans ces 12%, il y a 6% qui représentent 30 personnes. Ceux-là ne suivent pas correctement le traitement. Il faut courir derrière ces gens qui sont appelés dans notre jargon les perdus de vu pour éradiquer ce fléau’’, explique M Djigual.

 

Au Sénégal, 11 mille cas de tuberculose notés dont 7887 cas de type frottis positif, c'est-à-dire la forme contagieuse. Une maladie qui se développe à cause de la promiscuité. ‘’Les gens habitent en grands nombres dans des espaces réduits. Et le problème, c’est que le malade est là, il vit avec les personnes sans pour autant se soigner. De ce fait, il contamine les autres avec qui ils partagent la maison’’, soutient Amadou Djigual. Pour Abdoulaye Seck, la solution s’impose d’elle-même. ‘’La seule prévention qui vaille aujourd’hui, c’est de trouver et de guérir. Il faut que les tousseurs chroniques, c’est-à-dire les personnes qui toussent plus de 15 jours se rapprochent des structures sanitaires avant que cela ne soit trop tard’’.

 

Ndeye Fatou Niang

 

 

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