Publié le 17 Mar 2016 - 09:56
TOUBA

Cissé Lo et compagnie usent d’armes à feu

 

On a frôlé le pire hier à Touba entre partisans de Moustapha Cissé Lo et ceux du courant du NON. Des coups de feu ont été tirés en l’air.

 

 Il y avait hier de l’électricité dans l’air à Touba. Et pour cause, les partisans du OUI ont eu à en découdre avec leurs adversaires. En effet, de gros projectiles ont été balancés sur la caravane du courant du OUI  par des sympathisants du mouvement Réthiou, obligeant les camarades du député Moustapha Cissé à battre en retraite. Ces derniers ont été d’ailleurs obligés d’user de leurs armes à feu. Mais  le coordonnateur du mouvement Réthiou, Cheikh Sourang, accuse Cissé Lo et son fils d’être descendus de leurs véhicules, ‘’pour ensuite ordonner à leurs partisans d’enlever la banderole où il est écrit  « Mouvement Réthiou. Stop Macky Sall »’’.

Des explications de Cheikh Sourang, il ressort que 16 coups de feu ont été tirés. Pour étayer son argumentaire, il exhibe des douilles de balles tirées. Il a ensuite confirmé l’immobilisation et le caillassage du véhicule de Moustapha Cissé Lo. ‘’Ils nous ont agressé jusque dans notre domicile, nous avons riposté et ils sont partis sur la pointe des pieds en abandonnant leur véhicule. Nous avons mis à sac la voiture pick-up abandonnée sur l’angle‘’, soutient le coordonnateur du mouvement Rethiou.

Pour sa part,  Mor Seck le Président du Comité électoral de la coalition du ‘’OUI’’ minimise avant de confirmer  le tir de coups de feu. Notre interlocuteur de poursuivre : ‘’C’est Moustapha Diouf, un  habitué des faits qui veut toujours attirer l’attention sur sa personne et créer le buzz, qui nous a tendu un piège. Mais nous avons  ordonné à nos jeunes de ne pas le rejoindre dans le domicile de son père après qu’il eut jeté des pierres sur notre caravane composée de 70 véhicules’’.

Interpellé sur les douilles brandies par les partisans du mouvement Réthiou, le Président du comité électoral de la coalition Benno bock makara dégage en touche : ‘’C’est quelque chose qui se passe dans l’imaginaire ou qu’on veut créer de toute pièce dans le seul et unique but d’installer la psychose dans la tête des populations de Touba. Nous étions plus de 200 et les gosses ne faisaient pas plus de 10. Et personne n’a vu le sang couler. S’il y a des coups de feu, c’est des tirs de sommation pour se dégager, c’est possible, les gens sont armés.’’ Quoi qu’il en soit, les partisans du Mouvement Réthiou se rendent aujourd’hui chez le khalife général des Mourides, munis des douilles ramassées.

Lamine Sène (Touba)

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