Publié le 21 Mar 2017 - 21:20
TOURNOI AFROBASKET - LIBASSE FAYE (COACH USO), SUR LA DEBACLE DE BAMAKO

‘’Il n’y avait pas d’équipe ’’

 

L’entraineur de l’équipe masculine de l’Union sportive de Ouakam (Uso) est très déçu de la contreperformance des Lions du basket dans la première manche du tournoi qualificatif à l’Afrobasket 2017 tenu à Bamako (Mali). Les partenaires d’Antoine Mendy ont perdu deux de leurs trois matchs disputés, avec notamment une raclée (82-37) devant le Mali. Libasse Faye conseille de faire des réaménagements d’ici à la phase retour, prévue le week-end prochain à Dakar, pour espérer une qualification.

 

Est-ce que le bilan de l’équipe nationale lors de la manche aller du tournoi qualificatif à l’Afrobasket est à la hauteur du basket-ball sénégalais ?

Bien sûr que non ! Le résultat a été très décevant. C’est une humiliation. Je n’ai pas suivi le match d’hier (dimanche) parce que je savais que le Sénégal allait perdre. On n’avait pas une équipe qui pouvait tenir tête au Mali. Car juste en regardant la rencontre face à la Guinée (55-68), je ne voyais pas l’équipe du Sénégal venir à bout du Mali.

Que vous inspire ces deux défaites, notamment la dégringolade face au Mali (82-37) ?

Chacun peut avoir son analyse sur ces deux matches. Par rapport à la prestation globale de l’équipe, dans un premier temps, on voit qu’elle ne s’est pas bien préparée. Il n’y avait pas d’équipe encore. Par rapport à cela, je pense qu’on a vraiment des questions à se poser. D’abord, sur quels critères les joueurs pris ont été sélectionnés ? C’est une question à se poser. Aussi, si on se réfère à la prestation des uns et des autres, on se rend compte qu’on n’a pas été assez sélectif. Sur le plan physique aussi, on voit des joueurs qui ne pèsent pas alors qu’en basket, le joueur doit être physiquement prêt.

Mais concrètement, qu’est-ce qui a manqué à cette équipe sénégalaise à Bamako ?

Un peu de tout ! Il y a la préparation, il n’y avait pas d’équipe. Une équipe, on la prépare. Le choix de certains joueurs aussi pose problème. On se rend compte facilement aussi qu’il n’y avait pas de meneur de jeu alors que, sur le plan local, on a des joueurs qui peuvent tenir ce poste. Louis Adams n’est pas un meneur de jeu.

Vous semblez incriminer la préparation et le choix des hommes. Mais on voit que l’équipe a enregistré des expatriés en renfort…

Mais, sur quels critères s’est-on reposé pour les appeler ? Parce qu’il y a énormément de joueurs sénégalais à l’extérieur. Est-ce que c’est sur la base d’une performance… Parce que la prestation qu’ils ont eu à faire, ça laisse à désirer. C’est des joueurs sur lesquels on se pose des questions. Ce n’est pas qu’on est juste expatrié qu’on a le niveau pour jouer. Il y a des expatriés qui n’ont même pas le niveau local.

Mais qui est le fautif dans cette débâcle de Bamako ?

La responsabilité est d’ordre technique. Maintenant, est-ce qu’ils (staff) ont eu le temps nécessaire pour préparer l’équipe ? Personnellement, si on me donne une équipe alors que je n’ai pas le temps nécessaire pour la préparer, je ne prends pas. Sinon j’assume les responsabilités. Mais à tout point de vue, je ne pense pas qu’ils ont eu assez de temps pour faire le travail qu’il fallait. Et dès lors qu’il y a ça, il faut que les gens renoncent pour qu’au moins on puisse situer les responsabilités. On ne peut pas vous demander de préparer une équipe pour une compétition de cette envergure à une semaine des épreuves. Aujourd’hui, on ne peut pas parler de la Fédération ou autre. Ce qui est visible et constaté, c’est la (mauvaise) prestation de l’équipe. Et cette prestation est relative au staff technique.

La manche retour du tournoi est prévue le week-end prochain à Dakar. Y a-t-il toujours des lueurs d’espoir pour le Sénégal de se qualifier à l’Afrobasket ?

Je pense que si la liste n’est pas close, il y a vraiment des réaménagements à faire. Et à tous les niveaux. L’équipe a manqué d’un meneur de jeu type. Au niveau intérieur aussi, on a eu pas mal de problèmes. On a vu des intérieurs qui ne faisaient pas de rebonds devant des adversaires de petite taille. Il y a vraiment une analyse à faire.

OUMAR DEMBELE (STAGIAIRE)

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