Publié le 10 Jul 2019 - 16:35
TRACASSERIES ROUTIÈRES :

Les transporteurs menacent de paralyser le secteur 

 

Le Syndicat des acteurs du transport national et transnational du Sénégal (Satrans) a organisé, hier, un grand rassemblement à Sandiara, pour dénoncer les tracasseries que les transporteurs rencontrent sur la route. Il invite l'Etat à réagir. Au cas contraire, tout le réseau routier sera bloqué.

 

Mécontent des tracasseries routières, le Syndicat des acteurs du transport national et transnational a fait face à la presse, hier à Sandiara, pour dénoncer les difficultés auxquels les transporteurs maliens, burkinabè, togolais et sénégalais sont confrontés. ''Nous sommes des acteurs du secteur. Et nous vivons de ce secteur. Qu'on nous donne nos droits. Le règlement de la Cedeao, qui régit le transport, n'est toujours pas appliqué par le Sénégal. Tous les autres Etats membres respectent cet accord, sauf notre pays. De grâce, nous ne voulons pas perdre la face et notre crédibilité au sein de la Cedeao'', dénonce Pape Mamadou Ndiaye, Secrétaire général du Syndicat des acteurs du transport national et transnational du Sénégal (Satrans).

Le syndicaliste souligne que la Cedeao a instauré trois points de contrôle sur le corridor. ''Le premier contrôle doit se faire à Dakar, ensuite à Kaolack et enfin à la frontière. Et, dernièrement, cette décision a été revue, lors d'une réunion. Désormais, il n'y aura qu’un contrôle à Dakar et la dernière se fera au niveau de la frontière où tous les services de sécurité attendront pour faire leur contrôle. De la frontière jusqu'à Kaolack, il y a 23 postes de contrôle. Sans compter les contrôles qui sont faits de Sandiara jusqu'à Dakar. Nous sommes d'accord qu'il y ait contrôle, mais que l'Etat nous facilite notre travail pour qu'on gagne du temps", explique Pape Mamadou Ndiaye. Pour qui les nombreux accidents de la route sont dus aux tracasseries routières.

''Les transporteurs perdent beaucoup de temps au niveau des points de contrôle. Et quand ils reprennent la route, ils roulent très vite", assure-t-il.

Le chauffeur Oumar Diallo invite l'Etat du Sénégal à prêter une oreille attentive à leur demande. ''Je parle au nom de tous les routiers du Mali. Il y a excessivement trop de tracasseries routières. Nous demandons aux autorités sénégalaises d'appliquer l’article 14 de la Cedeao. J'espère que l'Etat du Sénégal va nous entendre et nous venir en aide. Si rien n'est fait, nous passerons à d'autres mesures. Nous allons observer un arrêt de travail. Nous sommes trop fatigués. Il y a 23 points de contrôle et nous sommes toujours obligés de verser de l'argent aux agents", fustige Oumar Diallo.

Ainsi, les transporteurs disent être à bout. 

KHADY NDOYE (MBOUR)

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