Publié le 23 Jan 2012 - 18:01
TRAFIC INTERNATIONAL DE COCAÏNE

Un Nigérian et un Bissau-guinéen condamnés à 10 ans de travaux forcés

Le Nigérian Iféanzi Onyenzi qui vivait à Saint-Louis du Sénégal, rentrait de Bissau le 24 juillet 2008 où, selon sa version, il s’était rendu à l’invitation d’un compatriote nommé Utché. il a été interpellé au poste frontalier de Mpack par des policiers de Ziguinchor. Les limiers n’ont pas eu trop de peine pour lui faire expulser par voie anale quatre (04) boulettes de cocaïne de cent (100) grammes au total.

 

La défense assurée par Me Kory Sène a plaidé pour l’acquittement et, subsidiairement, pour une peine correspondant à sa durée de détention préventive qui court depuis le 25 juillet 2008, au motif que l’accusé n’a pas bénéficié d’un interprète tout au long de la procédure. Et que, par ailleurs, aucune expertise n’a été effectuée pour déterminer exactement qu’il s’agissait de la cocaïne.

 

Auparavant, l’avocat général avait requis dix (10) ans de travaux forcés. Selon Djibril Diallo, les faits pour lesquels l’accusé est poursuivi sont constants. Et il s’agit, en l’espèce, d’un trafic international de cocaïne. La Cour a reconnu l’accusé coupable des faits à lui reprochés et l’a condamné à 10 ans de travaux forcés et à payer, à titre d’amende, la somme de 2 millions 7OO mille.

 

Quant au Bissau-guinéen d’origine angolaise Marcelino Da Gracia Tavarez Sylva, Sergent dans l’armée bissau-guinéenne, il avait, lui, été appréhendé le 15 novembre 2008 à Mpack en provenance de Bissau pour Dakar, toujours par des policiers de Ziguinchor. En procédant à la fouille, les limiers avaient découvert entre ses cuisses deux (02) sachets de trois (03) kilogrammes de cocaïne.

 

L’avocat général Djibril Diallo, après son réquisitoire, a requis dix ans de travaux forcés et cinq millions d’amende au motif que les faits sont constants. Selon la défense assurée par Me Kaba Kaoussou Bodian, les droits de la défense ont été violés. L’accusé n’a pas bénéficié d’un interprète tout au long de la procédure.

 

Par conséquent, il a plaidé pour ''la relaxe'' et subsidiairement pour des ''circonstances atténuantes'' en lui appliquant une peine qui va de 2 à 5 ans, 3 ans précisément. Autrement, le temps qu’il a mis sous les verrous. Là, aussi, la Cour a suivi l’avocat général et à condamné l’accusé à dix (10) ans de travaux forcés et à une amende de 81 millions de Cfa.

 

HUBERT SAGNA (Correspondant à Ziguinchor)

 

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