Iker Casillas et Victor Valdes, deux des plus illustres portiers de la planète il n’y a pas si longtemps, voient actuellement leur avenir plus que flou. Le premier n’est plus en odeur de sainteté au Real. Le second, blessé, n’est plus sous contrat avec le Barça. La particularité du marché des gardiens ainsi que les explosions de Navas ou autre Ospina durant le Mondial leur ont fait de l’ombre.

Casillas et Valdés, deux géants dans l'impasse

Iker Casillas et Victor Valdés ne savent pas de quoi leur avenir sera fait. Où ils joueront et s'ils retrouveront une place de titulaire. Une situation surprenante quand on regarde le pedigree de ces deux portiers. Ils ne sont peut-être plus au pinacle de leur carrière. Mais offrent quelques garanties… Avec le Real Madrid et le FC Barcelone, ils ont été des clefs de ces dernières saisons et ont rempli leur armoire à trophées comme peu d’autres. En Espagne, mais également sur le Vieux Continent et à l’échelle planétaire. Ils se retrouvent pourtant dans une situation étonnante. Alors bien sûr, il y a des raisons.

Libre de tout contrat, Valdés voulait voir autre chose que Barcelone mais il s’est gravement blessé au genou en mars. Mauvais timing. Et si le Bayern Munich est annoncé comme étant à l'affût, l'incertitude qui plane sur son état de santé refroidit les prétendants, comme l'AS Monaco, longtemps en pointe dans ce dossier. En attendant, le Barça a recruté de nouveaux portiers (Bravo, Ter Sergen). Pour Casillas, la concurrence est venue gâcher la fin de son aventure au Real Madrid. A 33 ans, San Iker a été un peu moins brillant et est aujourd’hui poussé vers la sortie, alors que le club merengue compte annoncer la signature de Kaylor Navas et dispose toujours de Diego Lopez. Mais ça ne se bouscule pas au portillon pour l'international espagnol et l'une des pistes s'est envolée avec l'arrivée de David Ospina à Arsenal. La dure loi des gardiens de but.    

Un marché si particulier…

Si Victor Valdés et Iker Casillas se retrouvent dans cette situation compliquée, c'est aussi lié à la particularité de leur poste. Etre gardien, même lorsqu’on s’appelle Valdés et Casillas, n’est jamais simple sur le marché. "Le marché des gardiens est assez restreint", résumait laconiquement mais fort justement Steve Mandanda en mai dernier. Forcément, il n'y a qu'une place de titulaire par équipe. Et en général, ça ne bouge pas vraiment, les clubs se montrant rarement très dépensiers sur ce poste. Cet été, Casillas et Valdés ne sont d’ailleurs pas les seuls à en payer les frais.

D'autres gardiens prestigieux n'ont pas vu leur situation évoluer dans le sens qu'ils escomptaient. A Chelsea, Petr Cech a vu Thibault Courtois revenir et a de fortes chances de se retrouver sur le banc des Blues s’il ne trouve pas une porte de sortie. Steve Mandanda, qui avait envisagé de changer d'air, n'a pas croulé sous les propositions et devrait finalement rester à l'OM. Sa blessure ne l’a pas aidé, il est vrai… De son côté, Hugo Lloris a prolongé à Tottenham. Pas loin d’être la meilleure nouvelle possible sur un tel marché.

Les Mondialistes ont tout bouleversé

La Coupe du monde 2014 a bouleversé la donne sur le marché des gardiens. Car ce Mondial a été marqué de l'empreinte de nombreux portiers dont la situation n’était pas figée. De Navas à Ochoa, en passant par Bravo ou encore Ospina, sans oublier bien sûr Neuer, les derniers remparts des différentes sélections ont fait parler d'eux au Brésil. Si on met de côté le gardien allemand du Bayern Munich, presque tous ceux qui y ont brillé ont changé de club ou sont susceptibles de le faire. Claudio Bravo (Chili) a ainsi signé au Barça, David Ospina (Colombie) à Arsenal,  Keylor Navas (Costa Rica) est attendu au Real Madrid et Guillermo Ochoa (Mexique) à Malaga. L'euphorie brésilienne s'est clairement fait sentir et a enflammé la valse des gardiens. Les absents (Lopez, Mandanda, Valdes…) ou ceux qui y ont moins brillé (Casillas) en payent les pots cassés.

EUROSPORT