Publié le 7 Jan 2020 - 22:21
UNIVERSITE GASTON BERGER DE SAINT-LOUIS

Les ‘’journées sans ticket’’ causent une perte de 1,3 milliard

 

Le vote du budget du Crous a révélé, hier, un trou de 1,3 milliard de francs CFA du aux mouvements d’humeur des étudiants à travers les ‘’journées sans ticket’’. 

 

Le budget du Centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis (Crous) est connu. Il a été voté hier, à l’unanimité, lors du Conseil d’administration, et est évalué à 7 milliards 677 millions F CFA.  Cette session portant sur l’examen et l’adoption du projet de budget 2020 a été présidée, comme à l’accoutumée, par le recteur de l’université Gaston Berger de Saint-Louis, le Pr. Ousmane Thiaré. C’était en présence du directeur du Crous, M. Papa Ibrahima Faye, qui a présenté et défendu le projet de budget devant une assemblée composée d’administrateurs et de représentants du ministère des Finances et du Budget. La présentation a permis au directeur du Crous, sur la base des plans de travail annuels des différents services et divisions dudit département, d’apporter des justificatifs et un argumentaire clair quant aux variations et prévisions budgétaires de l’année 2020.

Cependant, il a mis à nu des pertes accumulées de plus d’un milliard trois cents millions de francs CFA causées par les ‘’journées sans ticket’’ (JST) que décrètent souvent les étudiants, lors de leurs mouvements d’humeur. L’année dernière, trois mois et 17 jours de ‘’journées sans ticket’’ ont été décrétées. Ce qui a entrainé un énorme préjudice au Crous. Cette situation, selon le directeur de l’UFR des Sciences juridiques et politiques, occasionne une tension budgétaire qui se répercute jusque dans la prise en charge des besoins même les plus élémentaires des étudiants. C’est pourquoi le Pr. Mbissane Ngom invite les étudiants, non pas de renoncer à la stratégie des JST, mais à réfléchir à l’utilisation de cette arme de contestation syndicale qui a un effet négatif sur les prévisions budgétaires.

Pour sa part, le Pr. Ousmane Thiaré appelle les étudiants membres du Conseil d’administration à trouver une autre méthode de revendication. En outre, il les invite à sensibiliser leurs condisciples sur les effets négatifs des JST sur le budget du Crous, ce qui impacte naturellement sur le fonctionnement des services qu’il offre.

Sanar commence à changer de visage

En dépit de ces pertes cumulées, le Crous tente, tant bien que mal, d’améliorer les conditions de vie des étudiants dans le campus social. A cet effet, quelques réalisations qui donnent un nouveau visage à Sanar ont été faites. Ainsi, des solutions ont été apportées aux différentes revendications des étudiants relativement à l’hébergement, à la restauration et à l’approvisionnement en eau. Si de nouveaux bâtiments sont sortis de terre, des stations de connexion sont implantées dans le campus. En plus de cela, le matériel didactique a été renouvelé au moment où le réseau d’assainissement est complètement réhabilité. Pour augmenter la capacité d’accueil au sein du campus, un nouveau bâtiment, le ‘’Village P’’, a été livré cette année. Ce joyau de dernière génération a une capacité d’accueil de plus d’un millier de lits. Il dispose d’installations haut de gamme qui prennent également en compte les besoins des personnes à mobilité réduite. Ce village abrite également un espace vert multifonctionnel, qui permet aux étudiants de se détendre, mais aussi d’étudier.

Dans ce relooking, les restaurants universitaires n’ont pas été en reste. Le Crous a, dans le souci de répondre aux exigeantes normes d’hygiène et de sécurité, renouvelé le matériel de cuisine. A cela s’ajoute la rénovation de tous les réfectoires pour offrir à la communauté estudiantine le meilleur service de restauration.  A ce titre, le responsable de la restauration M. Iyane Diallo déclare : ‘’La direction du Crous a non seulement rénové les salles des restaurants, mais elle a également remplacé les équipements obsolètes de toute la chaine de restauration.’’

Désormais, l’eau coule à flots à l’UGB

La question de l’approvisionnement des villages en eau va, elle aussi, connaitre un dénouement très proche. La SONES, qui vient épauler le Crous dans sa mission d’améliorer le quotidien des étudiants, a achevé les travaux d’érection d’un château d’eau de 250 m³ pour une hauteur de 20 m. Le raccordement au réseau d’un des nouveaux villages est en cours. Cette infrastructure de grande envergure facilitera l’accès des étudiants au liquide précieux. Le réseau d’adduction d’eau de l’UGB a été renforcé et sécurisé avec un dispositif d’alimentation permanente en eau des campus sociaux et pédagogiques, y compris la réhabilitation du réseau intérieur. L’UGB bénéficie ainsi d’un ouvrage autonome de stockage et de distribution d’eau potable avec toutes les commodités techniques de dernière génération conformes aux normes de santé et d’hygiène publique.

En ce qui concerne le problème de l’assainissement, il se conjugue désormais au passé, avec des travaux qui ont été effectués à cet effet. Ces travaux consistent à la réhabilitation des coffrets électriques, au ré-équipage des stations en pompes neuves avec des broyeurs et à la reprise des conduites de refoulement, sans parler des pompes de rechange positionnées et prêtes à fonctionner en cas de défaillance du réseau.

Dans le domaine médical, le Crous offre une large assiette de services médico-sociaux avec un personnel composé de professionnels spécialistes accueillants. Le service médico-social compte désormais des dentistes, des infirmiers, des gynécologues, des laborantins, des assistants sociaux.

FARA SYLLA (SAINT-LOUIS)

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