Publié le 26 Nov 2014 - 01:35
VICTIME D’UNE ESCROQUERIE AU VISA

Le candidat à l’émigration refoulé à mi-chemin

 

Le commerçant Youssou Mbaye a été reconnu coupable d’escroquerie au visa et condamné à un mois de prison ferme. Il a été attrait devant la barre des flagrants délits par le nommé Ousmane Guèye. Le candidat à l’émigration a été refoulé à mi-chemin, après que les autorités espagnoles ont constaté que ses papiers n’étaient pas en règle.

La partie civile a  expliqué que son voyage a d’abord été annulé une première fois parce que le commerçant n’avait pas acheté le billet à temps. «Il m’avait demandé la somme de 925 000 francs, que je lui ai remise. Le jour où je devais partir, il m’a dit à la dernière minute qu’il me fallait encore verser 250 000 F pour les frais de réservation de l’hôtel où je devais séjourner une fois en Espagne», a expliqué le mécanicien. La mine triste, la voix basse, Ousmane a ajouté que c’est en Espagne que les autorités ont su qu’il n’avait pas les papiers requis pour le voyage.

En effet, Youssou Mbaye avait fourni au candidat à l’émigration une lettre d’invitation qu’il ne pouvait même pas lire, car il était écrit en anglais. De retour au bercail, il a décidé de porter plainte. Devant le juge, le prévenu a contesté les faits en soutenant n’avoir jamais délivré la fausse lettre d’invitation au plaignant. «S’il a été refoulé, ce n’est pas de ma faute. C’est son frère qui m’avait chargé de lui acheter le billet d’avion. Je n’ai rien à voir avec ce qui a suivi», s’est défendu Youssou Mbaye.

Malgré ses dénégations, l’avocat de la partie civile a réclamé le remboursement de la somme de 1 175 000 francs versée par son client qui, selon lui, a bien été escroqué. Le représentant du ministère public a requis 6 mois de prison ferme contre Youssou Mbaye, en soutenant que la stratégie de défense prise par le prévenu ne saurait prospérer.

L’avocat du prévenu a lui fait remarquer que si l’opération avait réussi, son client ne serait pas poursuivi. Me Bamba Cissé s’est ensuite attaqué au réquisitoire du parquet. «Moi si j’étais procureur, je les mettrai tous les deux dans le même sac. Il est temps que la politique pénale arrête de protéger ceux qui ont choisi le chemin facile, au lieu de se rendre dans les ambassades pour obtenir un visa. Il savait qu’il voyageait de manière clandestine», a crié Me Cissé avant de demander la relaxe de son client qui a finalement été condamné à un mois de prison ferme.  

NDEYE AWA BEYE

 

 

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